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Le dimanche parfait du tennis suisse à Yverdon

23 avril 2012

Tennis – Fed Cup à Yverdon – Les Suissesses ont sauvé leur peau en battant le Bélarus 4-1. Stefanie Vögele a été énorme.

Timea Bacsinszky ravie et Belinda Bencic félicitée par le capitaine Heinz Günthardt après leur victoire 4-1 contre le Bélarus.

Stefanie Vögele impériale et Timea Bacsinszky rageuse. La formule a porté ses fruits dimanche, pour offrir à la Suisse son maintien dans le groupe mondial II. Les deux Suissesses ont fait s’envoler la crispation née d’une rencontre très disputée. Samedi, Helvètes et Bélarusses s’étaient séparées sur le score intermédiaire de 1-1, laissant la porte grand ouverte à tous les scénarios.

Stefanie Vögele incontestable

Désireuse de ne pas connaître les mêmes frayeurs que la veille, Stefanie Vögele a rapidement montré la voie à suivre hier, en dévastant 6-1 6-1 Olga Govortsova -WTA 74!-, en maintenant une pression constante durant toute la rencontre. Car, lors de son duel précédent contre Aliaksandra Sasnovich, l’Argovienne avait cédé à la panique après une entame parfaite (6-0), balbutiant son tennis un set et demi durant, avant de retrouver toutes ses sensations pour conclure (6-0 5-7 6-3). Face à une Olga Govortsova déboussolée, Stefanie Vögele a fait un récital, remportant la totalité des vingt points disputés après son premier service et réalisant trente coups gagnants en quatorze jeux!

Bacsinszky avec le coeur

Timea Bacsinszky a connu un retour à la compétition difficile samedi. Alors que la Lausannoise menait 4-2 dans le premier set, une balle de break à suivre, Olga Govortsova a sorti un gros service pour revenir dans la rencontre. «C’est une fille qui est en confiance actuellement. Et après cet instant, je n’ai plus réussi à la sortir du match, à casser son rythme», relevait Timea Bacsinszky. Trahie par son premier service et fébrile en coup droit, elle a certainement subi les conséquences de son mois sans match officiel.

C’est avec une motivation décuplée qu’elle est revenue sur le court le lendemain, après la victoire du 2-1 de Stefanie Vögele. Conquérante, elle a dominé le premier set avec autorité (6-2), avant de connaître les effets de son inconstance dans la manche suivante (3-6). Mais la Vaudoise s’est reprise dès l’entame de la manche décisive en breakant -par un jeu blanc!- d’entrée la jeune Aliaksandra Sasnovich. Malgré un set plus disputé que le score ne le laisse paraître (6-1), la Bélarusse a fini par céder sous la pression exercée par Timea Bacsinszky. «J’ai été moins agressive lors du deuxième set, j’ai joué un peu court et me suis trop précipitée pour conclure en revers», constatait la Vaudoise, soulignant que son expérience avait certainement joué un rôle dans le sprint final. Fidèle à la philosophie adoptée avec Heinz Günthardt, elle a continué à frapper ses premières balles et ses revers. Après deux attaques de retour manquées, le capitaine national l’encourageait à persévérer. «N’oublie pas que tu as l’un des meilleurs revers du circuit!», lui a-t-il lancé. «Ça fait du bien d’avoir quelqu’un comme ça sur le banc. On a une belle complicité», encensait «Timi» Bacsinszky, après avoir apporté le point de la victoire aux Suissesses devant un public conquis.

La fête s’est poursuivie avec le double. Le public yverdonnois a pu découvrir Amra Sadikovic et Belinda Bencic, objet de toutes les curiosités du haut de ses 15 ans. Et la paire helvétique a fait durer le suspens en sauvant trois balles de match dans la deuxième manche, grâce, entre autres, à un passing de retour Belinda Bencic! Ceci avant que les Suissesse ne concluent ce marathon de 2h14 sur le score de 6-7 7-6 7-5! Un final à la hauteur de l’événement, ponctué par un discours enflammé de Timea Bacsinszky -quelle mordache!- dédié à ses coéquipières, au capitaine et au public.

Suisse – Bélarus 4-1
Bacsinszky – Govortsova 4-6 4-6
Vögele – Sasnovich 6-0 5-7 6-3
Vögele – Govortsova 6-1 6-1
Bacsinszky – Sasnovich 6-2 3-6 6-1
Sadikovic/Bencic – Lebesheva/Sasnovich 6-7(5) 7-6(7) 7-5
Notes: Salle du Complexe des Isles, Yverdon, 900 spectateurs samedi et 800 dimanche.
Manuel Gremion