Le FC Baulmes sombre vraiment dans le rouge
14 septembre 2009Ambiance pesante à Sous-Ville, où les Baulmérans ont été étrillés 0-8 par Fribourg. Massolin expulsé après 16 secondes!
En un championnat, une équipe en voit de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres, broie du noir. Mais Baulmes n’imaginait certainement pas tomber à ce point dans le rouge. Les Nord-Vaudois s’étaient déjà vu justifier le chemin des vestiaires par l’arbitre six fois en ce début de saison, Coupe comprise. Il viennent de rajouter deux expulsions de plus à leur panoplie.
Coup d’envoi, instant de flottement, occasion pour Fribourg, et Massolin sauve un but de la main. Penalty, carton rouge et 1-0 pour Fribourg, par Tayau, le roi de l’assaut inital. Les Baulmérans font grise mine. Mais le cauchemar ne fait que commencer. Mendo’o s’en mêle, réalise un hat-trick parfait (11e, 15e et 28e). Le bateau du FCB sombre dans l’obscurité la plus totale. Et alors que les visiteurs mènent 5-0, Maculusse est expulsé pour une faute de dernier recours pas forcément évidente. Baulmes voit rouge, encore une fois.
Révolte, rage, crispation, frustration, désespoir, honte. Les hommes de Christian Mischler passent par tous les états d’âme, ceux du côté obscur, mais Baulmes n’a pas la force de revenir à la lumière, alors que Zaugg donne un ultime coup de sabre avant la pause: 6-0. Et Federer n’y est pour rien. Pas plus que Dark Vador.
Baulmes, qui restait sur deux nuls, aurait dû jouer la rencontre en 4-4-2. Qui est devenu 4-4-1 après 16 secondes de jeu, puis 4-3-2, tentant l’audace, et finalement 4-3-1, voire même 4-3-0, lors de blessures. Peu importe la combinaison de chiffres, l’addition reste identique, salée, dur à avaler: 8-0. Zéro pointé du FCB.
«C’est un calvaire», s’apitoie Geijo, sur le banc, purgeant une suspension. «Quelle image donne-t-on?», s’interroge-t-il. «Honte, honte, honte», Raphaël Cottens n’a pas d’autre mot à la bouche. «Je n’ai jamais vu ça: 6-0 à la mi-temps et deux expulsés. Et en plus on est en 1re ligue», s’indigne un autre, dépité. Il ne reste qu’à se morfondre ou décider réagir, de retrouver la solidarité affichée en deuxième mi-temps par certains, qui ont couru pour les absents. Se serrer les coudes, sans les lever trop haut, sous peine de retomber dans le rouge. Celui du carton de l’arbitre, du carton de l’adversaire.