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Le futur EMS du Jura sera construit au Day
Président de la Fondation Saphir, Stéphane Costantini (à dr.) a remis le prix aux lauréats: Augustin Patry, Grégoire Polikar et Lorenzo Marzano (de g. à dr.) lors du vernissage de l’exposition mardi dernier.

Le futur EMS du Jura sera construit au Day

22 novembre 2024 | Texte: I. Ro | Photos: Michel Duperrex
Edition N°3837

Le déménagement envisagé permettra à l’institution de mieux répondre aux besoins actuels. Le projet retenu est exposé jusqu’en fin de semaine prochaine.

Faute de terrain adapté à Ballaigues, André Allmendinger, alors directeur général de la Fondation Saphir, a contacté en 2017 le syndic de Vallorbe, Stéphane Costantini, pour lui demander s’il disposait d’un terrain pour accueillir un EMS. La réponse a été affirmative et c’est ainsi que la réflexion a été lancée pour le nouvel EMS du Jura.

Cet établissement, unanimement apprécié par les résidents et leurs proches, ne répond plus en effet aux critères et une transformation du bâtiment, voire une extension, paraissait impossible. Il faut dire que l’EMS du Jura, situé sur les hauts de Ballaigues, a été aménagé dans l’ancien Hôtel-Pension L’Aurore, qui date de 1890.

En charge de l’établissement médico-social ballaigui, la Fondation Saphir a lancé les démarches avec une consultation des résidents, de leurs proches et du personnel, a expliqué mardi soir Stéphane Costantini, syndic de Vallorbe et président de la Fondation Saphir.

En effet, dans le cadre du Foyer SNCF situé près de la gare de Vallorbe, les dix-sept projets ayant participé au concours d’architecture ont été présentés aux invités, au nombre desquels on trouvait bien évidemment les lauréats, trois architectes pulliérans, Augustin Patry, Grégoire Polikar et Lorenzo Marzano. Le premier a son propre bureau d’architecte et les deux autres sont associés. Mais tous trois collaborent occasionnellement.

Dans le cas particulier, cette collaboration, qui a bénéficié également de celle de l’Atelier Descombes Rampini (paysagisme) et l’ingénieur civil Timbatec, leur a réussi puisqu’ils ont remporté le concours avec leur projet «Saiyan, réminiscence du langage manga».

Le jury a souligné les qualités d’intégration de ce projet dans un quartier d’habitation, en l’occurrence celui situé à l’intérieur de la large courbe que décrit la route cantonale Vallorbe-La Sarraz autour du Day, à proximité de la gare reliée récemment au RER vaudois. Le syndic de Vallorbe l’a souligné, l’accessibilité est primordiale pour permettre aux proches de rendre visite aux aînés.

Avec l’accord du Canton, dont les normes en la matière sont plutôt strictes, les architectes ont donné un peu plus d’espace aux lieux privatifs. Il est essentiel en effet que les conditions de vie soient, dans la mesure du possible, proches de l’appartement privé.

Par ailleurs, le nouvel EMS du Jura accueillera 60 résidents – ils sont 39 actuellement. Pour éviter l’effet de masse, ils seront répartis en quatre maisonnées de quinze personnes.

La durabilité prise en compte

Du point de vue architectural, le projet retenu, à l’unanimité par le jury formé de onze personnes, dont une partie de professionnels, répond non seulement au cahier des charges du point de vue de l’accueil, mais également aux nouvelles exigences en matière de durabilité. Les bâtiments seront constitués d’une ossature en bois sur une base en béton.

La parcelle de plus de 7000 mètres carrés mise à disposition par la Commune de Vallorbe – le Conseil communal a accordé un droit de superficie pour 75 ans – permet également de garder de larges espaces de verdure, que les occupants de l’EMS apprécieront sans doute.

Les prochaines étapes

Les lauréats peuvent désormais peaufiner leur projet, pour en rendre une version définitive qui devra être soumise à l’enquête publique. S’il s’agit pour eux du premier projet d’EMS, le bureau Manzano Polikar a déjà traité un projet d’école, avec ses exigences et contraintes.

Le coût estimé du nouvel EMS est de 28,8 millions de francs. La grande partie du montant est financée par le Canton, qui a prévu cette réalisation dans son plan d’investissement. La Fondation Saphir engage pour sa part plus de 780 000 francs de fonds propres, couvrant, notamment, les coûts du concours d’architecture.

Si les prochaines étapes se suivent sans encombre, les travaux pourraient démarrer en 2026 pour une mise à disposition deux ans plus tard. Une «livraison» que Sandrine Goguilly, responsable de maison, et John Gallandat, chef de projet, de la Fondation Saphir, attendent avec impatience.

Un employeur important

Avec 700 collaborateurs, qui s’occupent de 1000 résidents répartis sur 21 sites, la Fondation Saphir est devenue l’un des plus importants employeurs de la région. Outre ce projet, la Fondation, initiée en 1989 par Marianne et Patrice Lévy, alors Fondation Mont-Riant, l’institution développe d’autres projets à Yvonand (EMS Bugnon) et Yverdon-les-Bains (EPSM de Floreyres), et cherche un nouveau site près de la capitale du Nord vaudois pour La Douvaz (Villars-Burquin).

L’exposition des projets est libre et ouverte au public, jusqu’au 29 novembre, dans l’ancien Foyer SNCF de la gare de Vallorbe, chemin du Réservoir 1.