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«Le HC Yverdon a de quoi voir venir»

4 octobre 2018 | Edition N°2345

Fraîchement élu à la présidence du club, après un intérim entamé en janvier, Bertrand Barbezat insiste sur l’importace de l’engagement des membres et de la formation.

Cette fois, c’est officiel. Bertrand Barbezat est devenu le président à part entière du HC Yverdon lors de l’assemblée générale de jeudi dernier. Il avait assuré l’intérim depuis la mi-janvier, au départ de Thierry Despland pour des raisons professionnelles. Durant ces huit mois et demi, le Grandsonnois de 55 ans en a profité pour observer son club. . Ce club au sein duquel il a appris à patiner, dont il a défendu le blason à toutes les catégories d’âge avec une canne à la main et dont il a déjà longuement fait partie du comité, notamment en tant que second de Jean-Claude Ogiz. Rencontre.

Bertrand Barbezat, comment se sont passés ces mois d’intérim à la tête du club?

Je savais que j’arrivais dans de bonnes conditions, ce qui m’a permis de prendre le temps d’analyser en profondeur la situation. Sportivement, d’abord, les choses ont été bien faites, avec une structure solide et des entraîneurs compétents. A terme, j’aimerais que l’on parvienne à avoir des équipes qui évoluent au niveau top dans toutes les catégories juniors, ce qui aidera à alimenter la «une». D’un point de vue économique, ensuite, il s’avère que la relégation volontaire de février 2015 a constitué un énorme bol d’oxygène pour le club. D’un coup, pratiquement 100 000 francs de charges annuelles se sont envolés, ce qui a permis de repartir du bon pied. Par ailleurs, notre intervention a contribué à la réduction des coûts du système de frais de formation de la 1re ligue. Aujourd’hui, le HC Yverdon a de quoi voir venir. Sans faire de folies, s’entend.

Lors de l’assemblée, vous avez également évoqué l’importance de l’implication des membres au sein du club.

Il s’agira certainement de mon plus gros challenge des mois à venir. Depuis mon arrivée, on a entamé un effort de communication pour expliquer ce qu’est, à notre sens, le rôle d’un membre dans une société sportive. Un message qui trouve écho, puisque des gens s’engagent, dont un nouveau membre au comité. Sans cet effort d’investissement et de bénévolat, un club aussi important que le HCY, qui compte entre 300 et 350 membres, demeure limité dans son développement. Il s’agit bien de s’engager pour leur club, pas pour moi.

Vous sentez-vous soulagé à présent que vous avez été élu à la barre du club?

Je dirais plutôt content, car légitimé. Ce qui m’a le plus soulagé, c’est justement de voir des gens s’engager.

Plus personnellement, qu’est-ce qui vous a motivé à prendre les rênes du HCY?

Le hockey m’a apporté énormément dans ma vie privée et professionnelle. C’est un sport parfois rude, cependant, tu y apprends que ce n’est pas le nombre de fois où tu tombes qui compte, mais bien celui où tu te relèves. Et il y a peu de tricheurs dans le hockey. C’est à présent, pour moi, le moment de rendre ce qu’il m’a apporté, ainsi que vis-à-vis des jeunes et de ma ville natale. J’ai du plaisir à faire ce job pour le HC Yverdon. Je me donne entre trois et cinq ans, puis je ferai le point.

Vous avez annoncé que l’entente avec votre entraîneur et responsable technique Jiri Rambousek serait prolongée jusqu’en 2023 (arrivé en 2013, le Tchèque était lié au HC Yverdon jusqu’en 2020). Qu’est-ce qui vous a convaincu de poursuivre l’aventure avec lui?

Tout d’abord, je suis un partisan de la stabilité, de travailler dans la durée. Quand Jiri était venu nous trouver, avant son arrivée, il avait souligné – et son parcours de joueur le confirme – qu’il est quelqu’un de fidèle et il avait émis le souhait de pouvoir exercer sur le long terme. On partage la même vision, celle d’œuvrer avec la base. Ce travail a été très bien commencé – et j’en profite pour remercier Christian Renaud (ndlr: l’ancien directeur technique) – et on aimerait le poursuivre avec lui.

Vous avez également parlé de nouvelles prestations pour le développement des joueurs.

Il s’agit de power skating. Pour cela, on s’est attaché les services de la patineuse artistique grandsonnoise Déborah Pisa. Ses compétences, cette capacité à glisser de façon différente du hockeyeur, serviront aux jeunes pour améliorer leur patinage. Depuis quelques années, par ailleurs, Annick Dufour s’occupe non seulement de la préparation physique, mais aussi du maintien de la condition durant l’hiver. Enfin, les joueurs disposent d’une salle de shoot, qui leur permet de s’exercer.

Il a aussi été question du budget de l’ensemble du club pour la saison 2019-2020, qui va passer de 448 000 à 473 000 francs.

Une augmentation essentiellement liée à la professionnalisation de la structure des entraîneurs du mouvement juniors que l’on envisage. Ce qui nous permettra d’améliorer encore l’encadrement et la formation.

 

Ecole de hockey: pour le plaisir de la glisse

 

«Tout le monde sait courir, skier et nager. C’est encore plus sympa si l’on sait aussi patiner.» Jiri Rambousek parle d’abord de plaisir, quand il évoque l’école de hockey. Un programme destiné aux enfants de 3 à 10 ans, qui souhaitent faire leurs premiers pas sur une patinoire.

Tous les samedis de 10h30 à 11h30 pendant la saison de glace, ainsi que les mercredis de 16h45 à 17h45 dès le mois de novembre, le HC Yverdon accueille les hockeyeurs en herbe. Le matériel est fourni, les essais sont gratuits et les enfants sont encadrés par des coaches professionnels, ainsi que des joueurs. «On fait des jeux pour apprendre à patiner, pour le plaisir de la glisse, ajoute l’entraîneur du club. Pour les plus motivés, il existe même des tournois en cours de saison.»

Chaque année, le HCY accueille environ 50 participants à l’école de hockey. Une activité qui est, aussi, au programme du sport scolaire facultatif. Les filles sont les bienvenues.

Manuel Gremion