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Le HC Yverdon mise sur son duo tchéco-slovaque

19 mars 2015

Hockey – Jiri Rambousek et Matus Luciak auront les clés de la formation au sein du club yverdonnois pour les deux années à venir.

Le Tchèque Jiri Rambousek (à g.) et le Slovaque Matus Luciak. La glace est à eux. © Michel Duperrex

Le Tchèque Jiri Rambousek (à g.) et le Slovaque Matus Luciak. La glace est à eux.

Quelques semaines après l’annonce de sa relégation volontaire en 2e ligue, le HC Yverdon prépare son avenir, dessinant les contours de ce qu’il souhaite offrir à la jeunesse qui patine en son sein. Encore sous contrat, Jiri Rambousek poursuivra son travail de responsable de la formation dans la Cité thermale au côté de son camarade Matus Luciak. Arrivé l’été dernier celui-ci a, donc, prolongé son bail. «On compte ainsi deux entraîneurs à temps-plein pour les deux prochaines saisons, se réjouit le directeur sportif du club, Christian Renaud. Cela répond à notre désir de travailler dans la continuité, afin d’étoffer et développer encore notre mouvement juniors.»

Sur la glace chaque soir, le duo tchéco-slovaque épaulera et dirigera ainsi les nombreux autres entraîneurs qui s’investissent dans les différentes catégories. «Jiri a grandi dans un club similaire au HC Yverdon. Il connaît ainsi bien le compromis entre amateurisme et travail sérieux, relève Christian Renaud, pour justifier la confiance du comité en son binôme. Les parents sont très contents du travail fourni par tous les deux, et ils sont jeunes (réd: 34 et 31 ans).»

Les choses sont claires, aux yeux des dirigeants: pour construire une base solide, ils ont besoin d’une structure professionnelle. «Robert Paquette est le dernier formateur à avoir officié au club. C’est de lui qu’on a hérité la génération des 1991 (réd: Curty, Campanile, Vidmer, von Allmen et Tinguely), et la suivante, des 1995-96 (réd: Pizzirusso, Vioget, Deschenaux et Nicolet, pour ceux qui ont le plus joué)», justifie le directeur sportif.

Trou générationnel

Le HCY va, en effet, faire face à un gros trou générationnel. Avec très peu de joueurs nés entre 1997 et 2001 (futurs juniors et novices) sous ses couleurs, il est contraint de trouver des ententes avec Lausanne et Morges pour aligner une équipe dans chacune de ces catégories. Une situation à laquelle le club ne veut plus devoir faire face à l’avenir.

Le travail entamé il y a quatre ans porte ses fruits aux échelons inférieurs. Les chiffres sont éloquents: un gros effort sur le recrutement et une structure renforcée ont permis de faire passer les effectifs de l’école de hockey de 20 à 55 enfants, et le nombre de licenciés au mouvement juniors de 75 à 125 âmes. Une large pyramide que le HC Yverdon veut pérenniser, ce d’autant plus que le hockey est «un sport qu’il faut commencer tôt».

«Aujourd’hui, on a deux équipes de bambinis, et on fournit une bonne partie des joueurs de celle de Vallorbe. On est également très bien dotés en piccolos et moskitos», se félicite Christian Renaud. «Les finances sont saines, on investi pour l’avenir, souligne le président Thierry Despland. On souhaite perpétuer ce développement et, dans quelques années, on pourra remonter avec un noyau d’Yverdonnois.» Non, le HCY n’a pas perdu toute ambition.

Jiri Rambousek n’en manque pas, lui non plus. «On sait com-ment ça fonctionne. Les meilleurs de nos joueurs partiront, c’est normal. Il nous faut alors former assez de juniors pour toutes les catégories et être autonomes, souligne l’entraîneur tchèque. Pour cela, on doit être très bien structurés. Au même niveau que les autres, si ce n’est meilleurs. On aura ainsi du monde et les jeunes auront du plaisir. S’ils ont, en plus, du talent, alors tant mieux.»

 

Première équipe

Noyau local

Les dirigeants du HC Yverdon ont rencontré tous les joueurs de la première équipe, afin de former le contingent de la saison prochaine, qui s’articulera autour d’un noyau d’Yverdonnois. «L’effectif comptera trois blocs, complétés par des juniors qui n’ont pas encore été intégrés», affirme Christian Renaud. Et Jiri Rambousek de souligner que, si l’équipe était restée en 1re ligue, la plupart des joueurs du cru, hormis les plus jeunes, seraient partis. Les exigences en matière de présence, à ce niveau pourtant amateur, étant trop élevées pour leurs agendas respectifs.

Manuel Gremion