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Le Jura Bike Marathon, point d’orgue du renouveau du VC Vallorbe

6 décembre 2018 | Edition N°2390

En pleine reconstruction, le club du nouveau président Samuel Lovey tient sa manifestation d’envergure. Au moins 500 participants sont attendues le 26 mai prochain pour dévaler et grimper les pentes de la région, de la Dent de Vaulion au Suchet.

 

Le chemin de la Combettaz est en quelque sorte le QG du VC Vallorbe. C’est dans ce quartier vallonné du village, dans lequel vit près de la moitié des sportifs du club, que trois membres du comité du club nous reçoivent. D’abord, il y a Michel Croisier, figure du VCV depuis plus de quinze ans. Si l’entité est encore sur pied aujourd’hui, elle le doit en grande partie à celui qui occupe désormais le poste de caissier et qui n’a jamais quitté le navire, même dans les pires tempêtes. A sa droite se trouve Samuel Lovey, l’homme qui a repris la présidence il y a quelques jours et qui incarne l’espoir d’un avenir plus beau et plus calme. Aux côtés des deux hommes est assise Laure Nicol, secrétaire et vértiable lien entre le VCV d’avant et sa version actuelle.

A eux trois, ils représentent à merveille l’évolution du club lors des dernières années. «Il y a eu des histoires qu’il n’est pas question de remettre sur la table aujourd’hui, lance Michel Croisier. Quoi qu’il en soit, le club a connu des moments compliqués, il a même bien failli disparaître. Les raisons? La principale était sans doute le manque de dynamisme. Créer des évènements, participer à ceux des autres sociétés du village, c’est nécessaire pour faire parler de soi.»

L’impulsion des jeunes

En quelques mois, beaucoup de visages ont changé. Certains sont partis, d’autres arrivés et, avec eux, un souffle nouveau se fait sentir. «En fait, l’impulsion est venue des jeunes. Nombreux se sont mis au VTT d’un coup et ont entraîné dans leur sillage amis et famille. Une bonne partie de nos membres adultes sont d’ailleurs les parents d’enfants déjà inscrits, qui ont voulu s’y (re)mettre avec leur fils ou leur fille», détaille Michel Croisier.

Dans le village, cette émulation ne laisse pas indifférent. A l’école, la relève du VC Vallorbe ne perd jamais une occasion d’amener ses trophées et autres médailles en classe. «Leurs professeurs hallucinent. Ils nous demandent comment ils font pour en avoir autant et, surtout, chaque semaine», sourit le caissier.

Un nom qui résonne

La réalité, c’est que le club vallorbier, désormais composé de près d’une centaine de fidèles, est en train de se faire un nom au sein des divers compétitions romandes. «Lors de la dernière course à laquelle on a pris part, le speaker nous a même qualifiés d’excellent club formateur, se réjouit Laure Nicol. Ça nous a franchement surpris, vu qu’on est encore en phase de développement. Mais c’est vrai que notre maillot se fait de plus en plus visible parmi les coureurs.»

Devenir incontournable

Une notoriété naissante qui a mené le VCV à créer sa propre course: le Jura Bike Marathon. L’idée mijote dans les têtes de Samuel Lovey et de Michel Croisier depuis près d’une année et prendra définitivement forme le 26 mai prochain, date de la première édition. «Il reste beaucoup à faire, note le président fraîchement élu. Mais des épreuves comme celle-ci, il en existe peu dans la région.»

«C’est l’occasion de faire profiter les amoureux d’une discipline en plein essor en Suisse romande des paysages de notre région et de mettre en place une course à laquelle les membres de notre club peuvent s’identifier», poursuit Michel Croisier.

L’évènement entrera aussi au calendrier de la Garmin Bike Cup, une sorte de Coupe romande que les Vallorbiers ont d’ailleurs remportée cette année dans la catégorie des clubs. Un symbole fort à six mois du lancement d’une manifestation qui cherchera à devenir un rendez-vous annuel incontournable. «Cela nous permettra non seulement d’attirer les gens des alentours, mais également tous les habitués de la Garmin Bike Cup. Au total, on espère bien qu’au minimum 500 participants se déplaceront», annonce Samuel Lovey.

Outre les épreuves classiques de 12, 25 et 37 km, le Jura Bike Marathon, d’où son nom, proposera également une boucle éprouvante de 67 km (2500 m de dénivellation). «Il s’agit d’une nouveauté. Parmi les dix courses de la Garmin Bike Cup, trois proposeront une version marathon, qui mènera à un classement indépendant», explique Michel Croisier, ravi de l’accueil et de l’aide de la commune vis-à-vis du projet. Avec le Jura Bike Marathon sur d’excellents rails et un nombre de membres en hausse constante, le VC Vallorbe peut à nouveau songer à l’avenir sereinement.

Florian Vaney