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Le Lombric dévoile sa caverne d’Ali Baba
Giez. 27 juillet 2018. Local et portraits pour le festival du Lombric. Toute sorte de matériel et décoration de récupération, stocké dans l'attente du prochain festival. © Gabriel Lado

Le Lombric dévoile sa caverne d’Ali Baba

30 juillet 2018 | Edition N°2299

Giez – Le festival écolo qui surplombe le lac de Neuchâtel récupère du bric-à-brac pour créer des décors originaux.

Au fil des années, Jonas Mayor (à g.) et Cyril Gros, deux membres du comité d’organisation, ont récupéré des milliers d’objets qu’ils stockent dans une grange du village. © Gabriel Lado

 

 

 

 

 

Des roues de bicyclette customisées en fleurs géantes, des vieilles canettes transformées en lampions, des canapés récupérés dans les rues de la Cité thermale: chaque objet qui se trouve dans la grange de Claude-Alain Betrix, à Giez, endosse une deuxième, voire une troisième vie grâce au festival du Lombric, qui aura lieu les 10 et 11 août sur les hauts du village (lire encadré).

«Les organisateurs de la manifestation m’ont contacté, il y a quelques années déjà, parce qu’ils cherchaient un nouveau lieu de stockage», raconte l’agriculteur. Si cette vieille grange datée du XIXe siècle a suscité l’intérêt du comité d’organisation, c’est parce qu’elle est située à une centaine de mètres du lieu du festival. De quoi éviter des kilomètres inutiles.

Lorsqu’elle a lancé l’événement, l’Association du Lombric a reçu beaucoup de matériel. «Au fil des années, on a accumulé des montagnes d’objets divers et variés, se souvient Jonas Mayor, l’un des organisateurs. Avec ce qu’on a récupéré dans les rues, on a de quoi meubler un appartement complet.»

Avec ses acolytes, le jeune homme a fait preuve d’ingéniosité pour pouvoir stocker prises, ampoules, fanions et autres pots de peinture sur des étagères en bois. «Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver, reconnaît-il. Mais on finit toujours par dénicher ce qu’on recherche.»

Un trésor oppressant

A force d’entasser cet attirail, l’équipe a fini par étouffer dans cette caverne d’Ali Baba aux mille trésors. «Notre festival s’inscrit dans la durabilité et dans une meilleure gestion des déchets, affirme Cyril Gros, qui fait également partie du comité d’organisation. Il y a cinq ans, on a décidé de ne plus récolter de matériel parce que ça devenait compliqué à gérer et on voulait éviter de ramener des choses à la déchetterie. Aujourd’hui, on fait avec ce qu’on a et, finalement, c’est pas plus mal.» 

Mais qu’on ne s’y trompe pas: si le festival du Lombric préfère réutiliser son bric-à-brac, cela ne signifie pas pour autant qu’il manque de créativité. «Chaque année, on se retrouve pour échanger des nouvelles idées», révèle Jonas Mayor. Certaines sont bonnes et d’autres pas, comme la réfection du robinet pour la barbouille du matin qui, selon l’intéressé, mériterait d’être plus chic. «J’essaie de le raccorder avec du fil de fer pour qu’il soit positionné en fonction de l’évier. C’est un peu de la bricole, mais au moins, il a un look différent à chaque édition.»

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Un festival honore les arbres

Au fil des années, la manifestation a su garder une taille humaine. Pour cette 13e édition, plus de 3000 visiteurs sont attendus à la lisière de la forêt enchantée de Giez. «Nous voulons sensibiliser les gens à la protection de l’environnement et souhaitons conserver l’aspect familial et baba de l’événement, révèle Jonas Mayor, l’un des membres du comité d’organisation.

Le thème de cette année est celui des arbres. Plusieurs animations sont prévues en lien avec cette thématique végétale: ateliers d’accrobranche et d’expression corporelle, mais aussi cours d’initiation au land art.

Par ailleurs, plusieurs concerts auront lieu tout au long du week-end, avec le jazz manouche de Swing Maniak et le duo explosif Elsandy & Compagnie, notamment.

Plus d’informations: http://festival-du-lombric.ch

Valérie Beauverd