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Le meurtrier présumé a été arrêté en France

26 janvier 2017
Edition N°1921

Yverdon-les-Bains – Activement recherché depuis la découverte de l’homicide de la rue Haldimand, le compagnon de la victime a terminé sa cavale en France, d’où il ne pourra pas être extradé.

La victime, âgée de trente ans, habitait cet immeuble. Elle a été retrouvée aux côtés de son fils de sept mois. Sain et sauf, ce dernier a été pris charge. ©Carole Alkabes

La victime, âgée de trente ans, habitait cet immeuble. Elle a été retrouvée aux côtés de son fils de sept mois. Sain et sauf, ce dernier a été pris charge.

La cavale de Marc*, 35 ans, aura été de courte durée. Celui qui est soupçonné d’être le meurtrier présumé d’Hélène, retrouvée morte lundi en fin d’après-midi dans un immeuble du centre-ville (lire notre édition d’hier), a été interpellé «sans heurt», confie-t-on de source policière, à Nîmes, dans le sud-est de la France. L’arrestation est survenue tôt hier matin vers six heures.

Déféré au procureur de la République, il a été mis en examen pour homicide. «Selon des accords et traités internationaux en vigueur, les autorités suisses vont déléguer la poursuite pénale à la France, dans la mesure où le prévenu, français, n’est pas extradable», précisait hier la Police cantonale vaudoise.

Le dispositif policier mis en place, pour les besoins de l’enquête et des investigations, a nécessité une importante collaboration entre les services de police vaudois et français, plus particulièrement entre la Police de sûreté et la section de recherche de Besançon (Région de gendarmerie de Franche-Comté). Selon nos informations, le jeune homme résidait à Pontarlier (FR).

Onde de choc

A Yverdon-les-Bains et dans la région, l’onde de choc causée par le décès de la jeune Hélène, que nous relations dans nos colonnes d’hier, continue de se faire sentir, suscitant surprise et tristesse auprès de ceux qui l’ont connue.

Avant de devenir cette jeune maman dévouée, pleine de tendresse pour ce bébé de sept mois qui illuminait sa vie comme seuls les enfants savent le faire, son cercle d’amis dessine le portrait sensible d’une jeune femme de son temps, très active sur Facebook où elle postait de nombreuses images. Des portraits, des selfies, des photos en compagnie de son bébé et de celui qui fut son ami.

Danse latine

Autant de témoignages qui montrent une personne amoureuse de la vie, des soirées, des voyages et même de la danse latine.

Cha-cha-cha, rumba, paso doble, mambo, salsa… Un pas en appelle un autre. Dès qu’il s’agissait de se mouvoir avec grâce et élégance, elle s’engageait. Hélène a pratiqué la discipline avec assiduité et talent. Assez pour être en mesure de participer à un championnat suisse. Celui qui fut, avant la naissance de l’enfant, son partenaire de danse attitré n’a pas souhaiter commenter cette époque de la vie d’Hélène.

La naissance du petit Kevin et le fait de vivre en couple semblent marquer une inflexion dans la vie de la jeune femme. «On se voyait moins. On avait moins d’échanges. Et puis j’ai aussi déménagé d’Yverdon-les-Bains», souligne Gilles. Il fut longtemps un ami d’Hélène, qui fréquentait alors son frère.

Soirées complices entre amis et autres repas d’anniversaire ponctuaient alors la vie insouciante d’une bande de jeunes tournée vers les milieux du football régional. «La dernière fois que je l’ai rencontrée, c’était en décembre dernier. Elle était souriante et épanouie. Tout semblait bien aller en apparence. Et bien qu’elle partage la vie de quelqu’un, je l’ai aussi croisée lors de quelques soirées à Lausanne», poursuit-il.

Plus ensemble

Une soudaine flambée de jalousie pourrait-elle justifier ce passage à l’acte d’une violence inouïe et fatale ? D’autant que certains évoquent une récente rupture de leur relation. Hélène semblait avoir un peu mis le cours de sa vie entre parenthèses. Plus du tout de danse, moins de moments récréatifs. Moins de travail aussi.

Selon certaines de ses relations Hélène pointait au chômage. La grande enseigne qui l’employait en tant que décoratrice n’avait pas voulu consentir la réduction de son d’activité consécutif à la naissance de Kevin. «Maintenant que j’y pense, je ne les ai jamais vu ensemble, c’est quand même un peu bizarre», estime encore Gilles.

*Tous les prénoms sont fictifs.