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Le mystère des arbres entaillés

7 octobre 2015

Giez – Deux érables d’une propriété bordant la route en Pierre ont été vandalisés, dernièrement. Les auteurs de ces déprédations ne sont pas connus.

Jacques Miéville, près de l’arbre qu’il a dû abattre lundi avec ses voisins. Ci-contre, le premier érable vandalisé. © Michel Duperrex

Jacques Miéville, près de l’arbre qu’il a dû abattre lundi avec ses voisins.

Jacques Miéville et sa famille sont désemparés. Qui pourrait leur en vouloir au point de s’attaquer aux arbres situés en bordure de leur propriété, le long de la route en Pierre? Le mystère demeure, pour l’heure, total, mais de tels agissements inquiètent toute cette partie du village de Giez, car leurs conséquences pourraient être dramatiques, au regard de la proximité de la route en contrebas.

«Le ou les auteurs ne se rendent pas compte de la dangerosité de leurs actes. Un bon coup de vent aurait sans doute suffi pour que les arbres tombent et une voiture aurait pu passer à ce moment-là», déclare Jacques Miéville. Dans les deux cas constatés jusqu’ici, le ou les mauvais plaisantins se sont, en effet, contentés d’entailler les troncs. Une chance, donc, que le voisin d’en face ait remarqué les dégâts pour tirer la sonnette d’alarme. «C’était le 23 septembre, dans la matinée. L’arbre, un érable en pleine santé, avait été entaillé avec une petite scie et menaçait de tomber», indique Jacques Miéville. Un bûcheron a été mandaté. Il a fallu grimper sur l’arbre pour le couper sur pied, en raison, notamment, de la proximité d’une ligne électrique.

Le premier érable vandalisé. DR

Le premier érable vandalisé.

Depuis cet incident, l’habitant de Giez fait tous les jours le tour de sa propriété. Il n’a rien remarqué de particulier jusqu’à lundi dernier, en fin d’après-midi. Un autre érable avait été pris pour cible. Jacques Miéville l’a abattu, le soir, avec l’aide de ses voisins.

«Comme pour le premier, j’ai appelé la police, qui m’a signalé qu’elle ne se déplacerait pas», précise celui qui, en vingt ans d’existence à Giez, n’avait pas été confronté à une telle situation. Il envisage de déposer plainte contre inconnu aujourd’hui et espère que l’article éveillera la vigilance de la population villageoise.

«Nous avons déjà dû couper un frêne et un hêtre centenaire malades l’année passée. Cela devient un désert», déplore-t-il, alors que le déluge s’abat sur le village.

Ludovic Pillonel