Le plan directeur forestier en consultation

L’inspecteur des forêts des vallons de l’Orbe et du Nozon, Pascal Croisier, a présenté jeudi dernier à Orbe, la politique d’aménagement et de gestion du patrimoine souhaitée pour ces régions. Les contraintes sont nombreuses.

Pascal Croisier s’est arrêté un certain temps sur les particularités des gorges de l’Orbe (ici en photo) et du vallon du Nozon.

Elaborer un plan directeur forestier n’est pas une mince affaire. Défini dans la loi forestière vaudoise du 19 juin 1996, ce recueil d’objectifs et d’enjeux impliquant tous les acteurs liés à la gestion des forêts a une portée d’environ vingt-cinq ans, et se décline en plusieurs étapes. Dans le cas précis, la phase participative initiée jeudi dernier à la grande salle du Casino d’Orbe vise à soumettre l’ébauche de planification réalisée par l’Inspection des forêts des vallons de l’Orbe et du Nozon (arrondissements 9 & 20) sur la base des données récoltées. Un travail de fourmi initié début 1999, l’année précédente à Vallorbe. Le résultat obtenu? Un document contenant une succession de cartes multicolores et d’observations sur les caractéristiques sylvicoles régionales, prenant en compte les intérêts des nombreux institutions, organisations et collectifs de personnes concernés.

Unités paysagères

Les forêts couvrent 51% du périmètre de 8058 hectares soumis au présent Plan directeur, un pourcentage nettement supérieur à la moyenne suisse (30%) et cantonale (39%). Elles se répartissent sur vingt communes territoriales (les dix-neuf de l’arrondissement 9 plus Vallorbe, de l’arrondissement 20). La grande majorité des zones forestières appartient au domaine public (88%, contre 71% à l’échelon fédéral).

Différentes «unités paysagères» ont été déterminées pour rendre compte de la nature des zones peuplant les vallons de l’Orbe et du Nozon: il s’agit des Gorges de l’Orbe et du Nozon, des Forêts du pied du Jura, des Forêts des Côtes, des Pâturages boisés, des Forêts du Haut-Jura et des Rideaux abris (ndlr. Rangées d’arbres créées dans les années 1950 dans la Plaine de l’Orbe pour endiguer l’action du vent).

La valse des contraintes

«Plus de 90% du territoire est soumis à des contraintes», a indiqué Pascal Croisier. Non contents d’avoir à composer avec les différentes zones protégées et autres restrictions en vigueur, les concepteurs du Plan directeur ont intégré la régulation de la circulation des véhicules à moteur en forêt dans leur document. Les différents partenaires du domaine forestier ont jusqu’au 31 janvier 2013 pour soumettre leurs observations ou propositions de modifications à l’ébauche présentée. La reprise des débats est d’ores et déjà fixée le 27 février 2013 à 17h, au Casino de Vallorbe.