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Le potager des résidents de Sylvabelle

27 septembre 2013

Un atelier de jardinage a été créé à Valeyres-sous-Montagny. Il s’agit d’un processus de réhabilitation pour des personnes souffrant de problèmes psychologiques.

Parti de rien, Philippe Perey et les résidents de l’EMS Sylvabelle ont créé un véritable jardin potager bio à Valeyres-sous-Montagny.

«Un projet valorisant, qui donne confiance.» C’est ainsi que la directrice de l’Établissement médicosocial (EMS) Sylvabelle, Catherine Sidoine, décrit l’atelier jardinage de l’institution où sont placées des personnes souffrant de problèmes psychologiques.

Philippe Perey est un habitant de Valeyres-sous-Montagny. Ayant suivi une formation de mécanicien de précision, il a été engagé, il y a quelques années, à L’EMS Sylvabelle de Provence, pour son projet. Devenu maître socioprofessionnel, le père de famille a fondé un atelier agricole à côté de chez lui. L’intérêt est d’occuper les résidents de l’établissement, dont d’anciens détenus.

«Les résidents sont très actifs pour ce projet, je suis très fier d’eux», indique Philippe Perey. En deux ans et demi, un groupe d’une dizaine de personnes a transformé 2500 mètres carrés de terre en un véritable jardin potager. «Nous avons une trentaine de cultures différentes, dont des noix et des pommes, ainsi que neuf ruches», indique le responsable. Les résidents cultivent des fruits et des légumes, entretiennent le potager, transforment les matières premières en confitures ou en sirops, et vendent les productions au marché de Grandson. «J’aime beaucoup cet atelier, indique l’un des résidents. Il permet de passer le temps.»

Philippe Perey gère l’organisation des tâches, il aime s’investir et travailler avec les résidents. «Je les prends comme ils sont, sans les juger. Je n’ai jamais eu de problème avec ces personnes et il n’y a jamais eu de gestes agressifs.» Il se réjouit de continuer de construire ce jardin avec le groupe, car il reste de nombreuses choses à faire. «Nous allons installer un système d’arrosage en récupérant l’eau de source et de pluie.» Il faut également perfectionner les techniques de culture biologique et augmenter la production. Actuellement, le groupe fournit des fruits et des légumes au Restaurant du Pécos, à Grandson. «D’ici deux, ou trois ans, nous voulons fournir trois restaurants de la région et une dizaine de paniers bio aux habitants du village», explique Philippe Perey.

Muriel Aubert