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Le poulailler géant du président

23 décembre 2014

Le premier citoyen du canton, Jacques Nicolet, élève des dizaines de milliers de poulets à Lignerolle.

Les poussins arrivent à Lignerolle à peine sortis de l’oeuf. © Michel Duperrex

Les poussins arrivent à Lignerolle à peine sortis de l’oeuf.

La halle de Lignerolle qui accueillait, en septembre dernier, de nombreuses personnalités cantonales et fédérales venues fêter Jacques Nicolet, pour sa nomination à la présidence du Grand Conseil vaudois, abrite dorénavant une toute autre faune.

Il y a, en effet, 22 500 volatiles, sortis de l’oeuf le 17 décembre dernier, qui sont actuellement élevés dans cette grande halle de plus de mille mètres carrés, chauffée à trente degrés, et dont les fenêtres laissent passer la lumière du jour. «Ils arrivent ici à peine sortis de l’oeuf, nous avons même retrouvé des bouts de coquille, explique Jacques Nicolet. Les poussins prennent leur tout premier repas dans cette halle.»

Plus d’un million investi

Jacques Nicolet parmi les 22 500 poussins, qui n’ont pas encore une semaine. © Michel Duperrex

Jacques Nicolet parmi les 22 500 poussins, qui n’ont pas encore une semaine.

Le député UDC élève depuis fin septembre de la volaille, en suivant un processus très méticuleux, pour Bell. Après une trentaine de jours, les poussins de 15 grammes se transforment en «poulets suisses de qualité élevés au sol», de plus de deux kilos, et sont transportés vers un abattoir dans le canton de Lucerne, avant de revenir dans les magasins de la région. «Si vous achetez un poulet entier, vous y trouverez son origine. Peut-être qu’il viendra de Lignerolle», indique-t-il avec le sourire.

Le poulailler fait 1100 mètres carrés et un jardin d’hiver est proposé aux poulets. © Michel Duperrex

Le poulailler fait 1100 mètres carrés et un jardin d’hiver est proposé aux poulets.

«Je souhaitais diversifier ma production et ça fait une dizaine d’années que je pensais à cette solution», explique l’agriculteur, qui a investi plus d’un million dans cette halle, pour élever du poulet en utilisant une méthodologie particulièrement respectueuse des animaux (suivant les normes SST). «Il doit faire entre 35 et 25 degrés dans la salle, suivant l’âge du poulet. Des perchoirs seront installés dès qu’ils auront une dizaine de jours et un jardin d’hiver sera quotidiennement à leur disposition dès leur 22e jour, explique Jacques Nicolet. Mais ils n’aiment pas le froid, ils resteront certainement à l’intérieur du poulailler.»

Après 35 jours d’élevage et deux visites quotidiennes pour s’assurer que tout se passe bien, les poulets sont chargés, à la main, dans un camion et le poulailler restera vide pendant plusieurs jours. «Avant l’arrivée des nouveaux poussins, il faut vider complètement la halle et tout désinfecter », précise Jacques Nicolet, qui s’occupe déjà de sa troisième série de poussins.

 

Une année riche

A côté de son domaine agricole, Jacques Nicolet préside le Grand Conseil vaudois. «C’est une année extraordinaire et riche en événements et en rencontres», indique-t-il avec satisfaction.

Muriel Aubert