Le consommateur bénéficiera de la politique d’achats du Service des énergies. Mais il faudra payer un peu plus pour l’eau.
«La Municipalité a entériné ce matin la proposition du Service des énergies (SEY). Le prix du gaz baissera en moyenne de 3% l’an prochain», confirmait hier Pierre Dessemontet, municipal en charge du SEY. Et d’ajouter que cette réduction concerne toutes les catégories de consommateurs. La diminution du prix varie, en fonction de la catégorie, de 2,8 à 3,4%.
«Et grâce à la bonne politique d’achats de notre service commercial, en particulier pendant la pandémie, la marge prévue au budget communal sera préservée», ajoute le municipal. Ce sont en effet des achats à terme, qui comportent une forme de pari, en l’occurrence réussi.
En ce qui concerne le gaz, les prix pratiqués par le SEY sont avantageux, assure Pierre Dessemontet: «Nous sommes en moyenne 5 à 10% plus bas que nos concurrents, notamment les Services industriels de Lausanne, VO Energies et Viteos (société issue des services industriels des villes neuchâteloises). Pour une maison familiale chauffée au gaz, cela représente 2000 francs par année pour les clients du SEY, contre 2100 à 2200 francs pour les clients de nos concurrents.»
Le prix de l’eau va lui augmenter. Il passera de 3,95 à 4,10 francs le mètre cube. De ce montant, 2,10 francs sont consacrés à l’épuration. C’est la partie eau de consommation du tarif qui augmente. «Cela représente 8 à 9 francs par personne et par année, en tenant compte d’une consommation quotidienne de 65 litres par personne», relativise Pierre Dessemontet. Et d’ajouter: «On ne peut pas faire de bénéfice sur l’eau. La marge est réaffectée. En l’occurrence, la Sagenord doit investir dans de nouvelles installations, notamment un réservoir, et des conduites de bouclage avec d’autres réseaux. Il faudra engager plus de 40 millions de francs ces vingt prochaines années.»
Dans ce cadre, la société régionale de gestion de l’eau va reprendre celle de la source de Cosseaux, qui reste propriété de la ville. Perturbée par des problèmes de turbidité (particules), et débranchée, lors de précipitations importantes, elle sera dotée d’une installation de traitement qui permettra de garantir sa consommation tout au long de l’année. Il faut dire que cette source fournit en temps normal le 40% d’eau nécessaire à la ville.
La Sagenord, dont la création a été fortement encouragée par le Canton, œuvre pour garantir l’approvisionnement en eau de qualité en tout temps. Et à l’instar de ce qui a été appliqué dans le secteur de l’électricité, de plus en plus de travaux sont réalisés pour assurer le bouclage des réseaux. Des conduites vont ainsi relier le réseau actuel à celui de l’Association intercommunale des eaux de la Baumine (AIEB).
Il est aussi prévu de relier le réservoir de Chamblon à Belmont, par une conduite qui traversera la plaine de l’Orbe. Enfin, à terme, la liaison avec Orbe devrait être réalisée. Mais dans ce domaine sensible -pour le propriétaire d’une source l’eau a plus de valeur que l’or-, les négociations avancent toujours à petit pas.