L’institution agricole commercialise dans toute la Suisse romande cette céréale de production régionale, exempte de pesticides. L’excellent résultat du test ravit les patrons.
Le quinoa produit dans le Nord vaudois et la Broye, commercialisé dans toute la Suisse romande par le Moulin d’Yverdon, est non seulement d’excellente qualité, mais surtout exempt de pesticides, révèle un test publié dans la dernière édition de Ma Santé, publication thématique du groupe «Bon à Savoir», connu pour le sérieux de ses enquêtes et tests portant sur les produits de consommation.
Les graines de quinoa sont bonnes pour la santé. Mais sont-elles exemptes de pesticides? Les spécialistes du laboratoire mandaté par Ma Santé ont procédé à l’examen d’une douzaine de produits bio. Dans sept d’entre eux, dont celui commercialisé par le Moulin d’Yverdon, les experts n’ont pas trouvé trace de pesticides. Seuls deux des échantillons testés sont produits en Suisse, tous les autres sont importés, principalement de Bolivie.
Le laboratoire mandaté est en mesure de détecter 600 types de pesticides. Dans l’un des produits (Alnatura), le plus chargé en pesticides, ils ont même trouvé des traces de chlorpyriphos, un insecticide interdit en Suisse depuis l’été dernier… Cette substance, toxique pour les oiseaux, les poissons et les abeilles, peut endommager le cerveau d’un fœtus. Quatre produits bio, dont celui d’un grand distributeur alimentaire, contenaient de la cyperméthrine, un insecticide utilisé contre les parasites, vers de terre et pucerons notamment.
«Nous sommes heureux d’apprendre ce résultat. Le quinoa est produit principalement dans la Broye, mais aussi à Mathod. En collaboration avec IPC Suisse, nous l’ensachons à Yverdon et nous le commercialisons dans toute la Suisse romande», explique Jean-Daniel Cruchet, président du conseil d’administration du Moulin.
L’agriculteur et syndic de Giez souligne qu’il a fallu un peu de temps pour trouver «la bonne variété» à cultiver en Suisse. Les premières années, ce n’était pas évident.
Le quinoa représente aussi une carte de visite. «Pour nous, c’est une bonne porte d’entrée. Il nous permet de proposer aussi les autres produits du Moulin, notamment nos farines. C’est donc doublement intéressant», commente le président.
Bientôt de nouvelles installations?
En ce qui concerne les installations du Moulin, détruites par un incendie en janvier 2018, elles devraient être reconstruites au Pré-Neuf, en bordure de la route de Sainte-Croix, sur une parcelle acquise par la Coopérative du Moulin d’Yverdon, occupée jusque-là par une entreprise de paysagisme.
La délivrance du permis de construire par la Municipalité d’Yverdon avait provoqué le recours d’un voisin, mais cette requête a été rejetée par la Cour de droit administratif et public. «Nous sommes en train de préparer le plan de financement. Le projet est assez ambitieux et il faut aussi qu’on effectue des démarches pour trouver de nouveaux débouchés. Nous espérons pouvoir le soumettre aux coopérateurs, en vue d’une décision, le printemps prochain», explique Jean-Daniel Cruchet.
