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Le Repuis fait son cinéma à Lausanne

10 mai 2013

A l’occasion de son 80e anniversaire, l’institution basée à Grandson a présenté un film réalisé avec ses apprentis.

Jean-Marc Buchillier, président du conseil de fondation, et Marcel Pellet, directeur général, ont engagé Le Repuis sur le chemin du centenaire.

«Dis-moi, c’est quoi qui te trouble?» C’est avec un film réalisé avec le concours de cinq apprentis de l’institution, bien accompagnés par Luis, un collaborateur du Repuis, que la Fondation dont le siège est à Grandson a présenté un reflet de ses activités à ses partenaires, réunis la semaine dernière à l’occasion du 80e anniversaire de l’institution, dans une salle du Pathé Flon, à Lausanne.

Caecilia, Quentin, Anthony, Alessandro et Mikael, ont, mieux que personne, exprimé les difficultés scolaires qu’ils ont connues, trop souvent accompagnées d’incompréhension et de railleries. Pour eux, Le Repuis est le lieu idéal pour préparer leur insertion dans la vie professionnelle, avec un apprentissage adapté à leur rythme. Ces acteurs sont vraiment touchants et le film, réalisé avec le concours de Nicolas Falquet, sera sans doute diffusé en d’autres circonstances, tant il relate avec humanité, les difficultés des apprenants, et le travail réalisé par ceux qui les entourent.

La réussite de ce moyen-métrage doit beaucoup à l’engagement d’un collaborateur de la maison, Luis, qui, bénéficiant de la confiance de ses protégés, est parvenu, notamment au travers d’ateliers d’expression, à les mettre parfaitement à l’aise face à la caméra.

Le monde du travail

Lors de la partie officielle, le directeur de l’institution, Marcel Pellet, a rappelé les circonstances de sa création, en 1933. Elle s’appelait alors Association d’entraide aux jeunes par le travail. C’est dire que le souci d’intégration était présent dès la première heure.

L’acquisiton des terrains au lieu-dit Le Repuis, à la sortie nord de Grandson, a donné lieu aux premiers coups de pioche, lors d’un camp de jeunes chômeurs. Depuis, l’institution s’est régulièrement développée, accueillant toujours plus de jeunes gens et élargissant ses activités, tant du point du vue du nombre que du territoire concerné.

Aujourd’hui, elle est active dans toute la Suisse romande. Elle accueille ou suit 340 jeunes gens avec le concours de quelque deux cents collaborateurs. Les invités ont d’ailleurs pu découvrir, par des photos, quelques étapes de ce parcours.

Indispensable

«La vie ne vous mène pas toujours là où on le rêve au début», a relevé Jean-Philippe Ruegger, directeur de l’Office de l’assurance invalidité du Canton de Vaud, en insistant sur la nécessité d’institutions du type du Repuis. Et d’ajouter: «Le projet professionnel de nos jeunes doit avoir un large horizon pour englober les échecs comme les réussites.» De son côté, Christophe Bornand, chef du Service de protection de la jeunesse, qui s’occupe de quelque 4800 enfants, en collaboration, notamment, avec 88 institutions, a souligné qu’il fallait «oser aller au bout de ses réelles aspirations», un objectif auquel contribue indiscutablement Le Repuis. En favorisant l’intégration professionnelle des jeunes qui lui sont confiés, Le Repuis contribue aussi à lutter contre l’exclusion, et «donne sa chance à chacun, en respectant son rythme», a relevé pour sa part François Chapuis, directeur général adjoint à la Direction de l’enseignement postobligatoire du Canton de Vaud.

 

Isidore Raposo