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Le site de Flexcell vers une nouvelle vie

15 décembre 2015

Yverdon-les-Bains – La société Y-MO S.A. a déboursé plus de 8 millions de francs pour l’achat des bâtiments industriels de la rue Edouard-Verdan. Le but? Y créer «un petit village».

L’acquéreur caresse un ambitieux projet pour cet endroit stratégique. © Duperrex -a

L’acquéreur caresse un ambitieux projet pour cet endroit stratégique.

Le sort de l’ancienne usine Flexcell est connu depuis hier. La surface de 29 551 m2 située entre la rue Edouard-Verdan et la route de Sainte-Croix a été acquise par la société Y-MO S.A. pour la somme de 8,17 millions de francs. Une enchère supérieure de 20 000 francs à celle de la Banque cantonale vaudoise, également intéressée par l’ancien site de production de panneaux solaires.

«Je vais m’occuper du développement du projet qui y est prévu dans son intégralité», déclare Mario Di Pietrantonio, le partenaire régional de l’acquéreur, soulagé par l’issue de la vente aux enchères organisée, hier, au Bâtiment administratif cantonal d’Yverdon-les-Bains. «Le prix est totalement correct -(le rapport d’expertise l’estimait à 12,919 millions de francs, n.d.l.r.). Nous aurions été prêts à aller un peu plus haut», déclare le président d’Yverdon Sport.

L’implication de ce dernier ne signifie pas, pour autant, que des terrains de football synthétiques vont voir le jour à l’entrée ouest d’Yverdon-les-Bains. Il s’agit d’y implanter des activités industrielles et de services, avec une minorité de logements, conformément à la volonté de la Ville (lire ci-dessous). «Nous souhaitons y créer un petit village, avec des restaurants, des garages, voire un magasin d’appoint, mais pas de grande surface», indique l’habitant de Giez.

Les propriétaires ont l’intention de proposer «des halles à louer ou à vendre à des prix très attractifs, nettement inférieurs à ceux pratiqués dans la région lausannoise», déclare Mario Di Pietrantonio, qui avait ce projet particulièrement à coeur. «Je suis d’ici. Ma maman travaillait sur le site. Cela fait très longtemps que je lorgnais ce terrain. C’est un lieu chargé d’histoire, pour lequel une page se tourne aujourd’hui. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir le développer un jour», commente-t-il. Et d’ajouter: «Nous allons rapidement louer des locaux à des tarifs très bas à des petits artisans».

Dans cette optique, un contact a déjà été établi avec la société genevoise Surcotec S.A., qui a acheté les «accessoires» -soit les installations relatives à la fabrication de panneaux photovoltaïques- pour la somme de 10 000 francs.

Le syndic est satisfait

Jean-Daniel Carrard et l’Exécutif partagent la vision de l’acquéreur. © Duperrex -a

Jean-Daniel Carrard et l’Exécutif partagent la vision de l’acquéreur.

L’issue de la vente aux enchères d’hier est une source de contentement pour le syndic de la Cité thermale, Jean-Daniel Carrard. «Nous avons signé une convention de collaboration avec cette société, qui a les mêmes envies que nous pour le développement de ce secteur de la ville», déclare-t-il, avant de préciser que ce partenaire sera sollicité dans le cadre de la finalisation du Plan de quartier. «Priorité pour la Municipalité», ce dernier est partagé par trois entités: la Ville, la société KSR S.A. et, désormais, Y-MO S.A.. «On pourrait imaginer que l’ensemble appartienne au même propriétaire, cela pourrait faciliter l’élaboration globale du Plan de quartier», ajoute le syndic. Cette option ne laisse pas de marbre les acquéreurs de l’ancien site de Flexcell. «Nous serions intéressés par l’achat des parcelles si on nous le propose», indique Mario Di Pietrantonio.