Le soleil de Flexcell s’éteint…
24 août 2012Des mois de négociations, avec trois groupes successifs de repreneurs, n’ont pas permis d’aboutir au sauvetage de VHF Technologies SA, la société yverdonnoise qui produit des cellules solaires sur des supports souples, plus connue sous sa marque Flexcell.
Devant ce constat d’échec, les responsables de la société ont demandé la révocation du sursis concordataire. Lors d’une audience qui s’est tenue hier après-midi au Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois, la présidente, Mme Pittet, n’a pas caché qu’elle allait prononcer la révocation du sursis. Dans le malheur, c’est une bonne nouvelle qui laisse encore un mince espoir de trouver un repreneur avant que la faillite ne soit prononcée.
Ils se sont retirés
Depuis le printemps dernier, les repreneurs potentiels se sont suivis. Mais tous, pour des raisons plus ou moins explicables, se sont retirés. Le dernier en date n’avait en réalité pas le pouvoir d’engager les 8,5 millions de francs nécessaires au financement du concordat.
Administrateur de VHF Technologies, Diego Fischer n’a pas caché sa déception: «Nous avons eu trois processus de sauvetage. Mais en fin de compte, tout a été bloqué.»
Le Canton s’engage
Le Canton, par les conseillers d’Etat Pierre-Yves Maillard et Philippe Leuba, s’est engagé pour favoriser une solution.Celle-ci consistait dans un prêt d’un million de francs accordé par Retraites Populaires. Mais l’institution exigeait de passer avant les créanciers gagistes. La BCV était prête à entrer en matière. Mais Mitsubishi a refusé cette solution. Ce million aurait permis à la société de souffler et de rechercher d’autres repreneurs.
Le temps qui va s’écouler entre la publication de la révocation du sursis et un éventuel prononcé de faillite va encore être mis à profit par les anciens dirigeants pour trouver un repreneur sérieux, prêt à déposer un chèque sur la table du tribunal.