Le talent précoce de Simon Le Coultre
8 octobre 2015Hockey – A 16 ans seulement, le Combier est déjà l’un des piliers de la défense des juniors élite du Lausanne HC, en tête de son championnat. La semaine dernière, il a même pu porter les couleurs de la première équipe, en Coupe suisse, contre Morges.
Le Coultre. Le nom n’est pas inconnu à Malley, bien au contraire. Il y a quelques années, le grand frère Vincent y a évolué durant deux saisons, en LNB. Désormais c’est Simon, de sept ans son cadet, qui porte haut les couleurs du Lausanne Hockey Club. A 16 ans, le défenseur des juniors élite des Lions a un talent indéniable, qui lui vaut non seulement d’être surclassé -il a encore l’âge de jouer en novices-, mais également d’évoluer avec l’équipe de Suisse des moins de 18 ans.
La semaine dernière, le fils du président du HC Vallée de Joux a même eu le privilège, avec quatre autres juniors, de partager le vestiaire avec Harri Pesonen et consorts, en Coupe suisse, contre Forward Morges. «Débuter avec la première équipe, c’est un moment inoubliable, s’émeut Simon Le Coultre. On a fait un bon match, mais on a aussi pu se rendre compte du chemin qu’il reste à parcourir.»
Talent précoce, le défenseur offensif a pris l’habitude de faire tout un peu plus tôt que les autres. A 13 ans, déjà, il quittait Le Sentier pour poser ses patins au centre sport-études de la Pontaise. Il était alors le plus jeune. Le passage de son frère lui a ouvert les portes. Loin du cocon familial, ça n’a pas été facile les premiers mois. «Mais à aucun moment je n’ai eu envie de rentrer à la Vallée», affirme le jeune homme, sans l’ombre d’un doute. Alors qu’il vient seulement de débuter sa première année d’apprentissage d’employé de commerce à l’Etat de Vaud, il en est déjà à sa quatrième saison dans la capitale olympique, à porter les couleurs du club qu’il supporte depuis petit. «Je suis content que tout se passe aussi bien pour moi, ajoute-t-il. Mais je devrai faire attention à ne pas brûler les étapes.»
La paire avec Pilet
Souvent mal classés ces dernières saisons, les juniors élite lausannois, entraînés par Yves Sarault, sont en tête du championnat, cet automne. Une génération particulièrement prometteuse entame son deuxième exercice à ce niveau. La stabilité paie. «Je pense que c’est une progression logique, souligne Simon Le Coultre, qui avait déjà évolué à une vingtaine de reprises dans cette catégorie, l’hiver passé. Peu de choses ont changé. On arrive simplement à mieux concrétiser devant le but.» Une entame qui n’est pas sans lui rappeler celle réalisée lors de la saison 2013- 2014, avec les novices, qui avait vu les Vaudois finir vice-champions suisses.
Une fois en tenue, il est aligné avec l’autre Nord- Vaudois de l’équipe, le solide Valentin Pilet, de deux ans son aîné. «Il a de l’expérience. Jouer à ses côtés m’aide beaucoup», estime le cadet de la paire. Tous les deux griffent la glace plus de vingt minutes par rencontre, mis à contribution également lors des situations spéciales. Les qualités physiques et défensives du Concisois se marient parfaitement avec celles, plus offensives, du Combier (cinq points en neuf matches).
Depuis l’année dernière, Simon Le Coultre porte également le tricot national. De quoi le rendre fier et susciter des ambitions. En avril prochain, se dérouleront les Mondiaux M18 aux Etats- Unis. «Mon objectif de la saison est d’y participer», lance-t-il. Il sera, ensuite, temps de penser à la suite de sa carrière, qu’il espère, bien évidemment, chez les pros. «Les trois prochaines années seront les plus dures. Je dois acquérir de l’expérience en juniors, puis devenir dominant, pour espérer intégrer la Ligue nationale. Cela dépendra de mon évolution », tranche le jeune homme d’un mètre huitante. Il pourrait devenir l’un des rares joueurs formés au club à rejoindre la première équipe du LHC depuis le passage de son frère, à présent retourné au HC Vallée de Joux, en 1re ligue. Si, d’une certaine façon, Simon Le Coultre marche dans les traces de son aîné, il devra se frayer son propre chemin.