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«Le taux d’occupation de La Marive est bon»
Yverdon, 4 octobre 2019. La Marive, de g à dr: Patrick Dériaz, Raphaël Kummer, Fabrice Cedraschi. © Michel Duperrex

«Le taux d’occupation de La Marive est bon»

17 octobre 2019
Edition N°2604

Yverdon-les-Bains – L’emblématique salle polyvalente de la Cité thermale est sous le feu des critiques, alors qu’elle fête son 25e anniversaire. Ceux qui s’en occupent tous les jours contestent les reproches.

Pas de cadeaux pour La Marive, elle qui fête ses 25 ans d’existence en 2019. Le bâtiment n’en finit plus de subir des critiques. Alors que la salle a coûté 1 221 800 francs à la Commune d’Yverdon-les-Bains en 2018, nombreux sont ceux qui se demandent comment la salle devrait évoluer.

Parmi les reproches adressés à l’encontre de La Marive, on trouve son taux d’occupation, jugé trop bas. En 2018, la salle a accueilli au moins un événement lors de 168 jours. Ce qui laisse environ 200 jours de vide. Le municipal chargé du Service de la culture par intérim, Pierre Dessemontet, parlait de «sous-occupation» dans les colonnes de 24heures, vendredi dernier. Une qualification qui ne correspond pas à la vision de Raphaël Kummer, chef du Service de la culture, auquel est rattaché la salle. «Contrairement à ce qu’on peut penser, le taux d’occupation de La Marive est bon si l’on prend en compte que les périodes d’inactivité de la salle ont principalement lieu lors de moments creux d’un point de vue événementiel. Peu d’organisateurs ont envie de réserver en début de semaine. Au contraire, nous avons trop de demandes durant certaines périodes, comme la fin de l’année.»

Recherche active de clients

Même s’il estime que le taux d’occupation est suffisant, Raphaël Kummer ne nie pas la nécessité d’améliorer la visibilité du lieu. «Jusqu’ici, La Marive n’était qu’une salle sur une liste de locaux à louer, regrette le chef du Service de la culture. Nous devons désormais aller chercher les clients et les manifestations qui mettront notre salle en valeur.» Pour ce faire, le service a mis sur pied un groupe de travail avec la cellule de communication et avec le service de promotion de la région.

En plus de cette recherche active, le service de la Ville va également développer ses propres évènements, créés sur mesure pour la salle. «C’est une démarche qui existait déjà, mais elle sera maintenant systématique», promet Raphaël Kummer. Ce sera par exemple le cas de la prochaine conférence des sports, prévue le matin du 7 novembre, soit un jeudi, jour peu prisé.

Un cercle vertueux

Une action qui pourrait même aboutir à une sorte de cercle vertueux, selon Patrick Dériaz, intendant de La Marive depuis plus de dix ans. «Cela nous permet de faire d’une pierre deux coups, juge-t-il. Nous utilisons la salle dans une période où elle serait normalement vide. Et parmi le public de cette manifestation se trouve peut-être un futur client, qui peut ainsi imaginer son évènement dans notre espace.»

Il n’empêche, La Marive perd beaucoup d’argent. La faute à un business modèle fragile, celui de la salle polyvalente. «Le propre de ce type de salle c’est de pouvoir avoir plusieurs usages, des soirées dédiées aux sociétés locales et aux congrès, en passant par les concerts. Du coup La Marive ne peut pas rivaliser avec certaines salles spécialisées.» Mais alors comment justifier le financement de la salle? «Bien évidemment, elle coûte à la Ville, concède Pierre Dessemontet. Mais elle a aussi un rôle social. Impossible d’imaginer Yverdon-les-Bains sans La Marive. Les lotos ou les soupers de soutien, par exemple, n’auraient nulle part où aller.»

À l’avenir, l’espace pourrait toutefois s’orienter vers un secteur en particulier. «Nous réfléchissons à une réorientation stratégique, explique le municipal. Nous n’en sommes encore qu’au stade des réflexions, mais le milieu du spectacle et des concerts semble plus adapté pour la salle. En effet, il existe une plus grande demande dans la région.»