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Le top 10 de la Coupe d’Europe dans la ligne de mire de Zooler

3 décembre 2015

Skicross – A l’aube de la nouvelle saison, le Combier de 21 ans, champion de Suisse juniors en titre, évoque sa préparation, ses ambitions et le soutien de son entourage.

Bryan Zooler passe bien plus de temps sur la route que chez lui, au Sentier. Cela ne l’empêche pas de venir s’y ressourcer régulièrement, auprès des siens. © Simon Gabioud

Bryan Zooler passe bien plus de temps sur la route que chez lui, au Sentier. Cela ne l’empêche pas de venir s’y ressourcer régulièrement, auprès des siens.

Il nous a donné rendez-vous chez lui, au Sentier. C’est là que l’on retrouve Bryan Zooler, une fin d’après-midi maussade, début décembre. Le regard tourné vers le lac, avec en toile de fond le Jura enneigé, il fait part de son attachement pour la vallée de Joux: «J’y ai toujours habité. C’est un lieu où je me sens bien, où je peux passer du temps avec ma famille et mes amis, lorsque je ne suis pas à l’étranger ou à l’entraînement à Saas Fee», lâche le Combier. Les premiers flocons à peine tombés et le mois de décembre tout juste entamé, il fait le point, à l’aube de la nouvelle saison de skicross.

A 21 ans, le membre du cadre C de Swiss-Ski, est un des espoirs de la discipline, au point de vivre de sa passion. «Grâce à la Fédération et avec l’aide de différents sponsors, je fais de mon hobby mon métier. C’est évidemment une grande satisfaction», sourit le skieur, micromécanicien de formation.

Cette saison sera placée sous le signe de la confirmation pour Bryan Zooler, qui est devenu champion suisse juniors et a terminé 5e aux Mondiaux juniors, en mars dernier. «Le bilan de la saison passée est très positif. Il sera important pour moi de confirmer cet hiver. La page de la catégorie juniors se tourne. J’ai à coeur de me faire une place parmi les meilleurs en Coupe d’Europe.»

Après une préparation estivale qui s’est parfaitement déroulée, Bryan Zooler se montre satisfait: «J’ai décidé de scinder mes entraînements en deux. Une première partie, qui était orientée sur la préparation physique, s’est déroulée à Macolin, où j’ai passé de très nombreuses heures au fitness. Puis, dès le mois d’août, dans les hauteurs de Saas Fee, j’ai enfin pu chausser les skis en vue d’améliorer ma technique sur la piste.» Le Combier y a passé deux mois, durant lesquels étaient réunis les skieurs suisses des groupes Coupe d’Europe et Coupe du monde. «C’est un excellent moyen pour moi de progresser. Ça me permet de côtoyer les meilleurs et prendre exemple sur eux. Or, plus les saisons avancent, plus l’écart entre nous se réduit. C’est très encourageant », s’enthousiasme Bryan Zooler.

Rôle-clé de l’entourage

Au moment d’aborder ses objectifs pour la saison, le skieur de la Vallée se veut ambitieux: «La saison passée, je me suis montré trop inconstant dans les manches de Coupe d’Europe. J’ai fini à une 30e place finale. Cette saison, mon but est d’intégrer le top 10 en Coupe d’Europe et de me qualifier pour certaines manches de Coupe du monde. Si je parviens à intégrer les seize meilleurs descendeurs de Coupe d’Europe, je pourrai quitter le cadre C et intégrer le cadre B de Swiss-Ski.»

Le début de la saison de skicross a eu lieu, il y a dix jours, sur le glacier de Pitztal, en Autriche. Malheureusement, Bryan Zooler ne s’est classé qu’à une décevante 54e place. «Sans me chercher d’excuses, il est vrai que les conditions climatiques étaient difficiles, avec beaucoup de neige et de vent. De plus, tant les skieurs de Coupe du monde que de Coupe d’Europe étaient réunis pour l’occasion. Le tableau était, donc, extrêmement relevé.» Malgré ce résultat en deçà de ses espérances, la situation n’a rien d’alarmant: «Cette contre-performance ne me déstabilise pas. J’ai confiance pour la suite. La saison est encore longue.»

Bryan Zooler est talentueux, c’est indéniable. En ajoutant sa force de caractère et une éthique de travail irréprochable, son succès en skicross n’est pas une surprise. Mais si on lui demande quels sont les facteurs qui contribuent à son succès, il évoque le rôlé-clé de son entourage et de son entraîneur: «Mes amis et ma famille m’ont toujours encouragé dans mes choix, sans relâche, depuis mes débuts. Ils me soutiennent tant moralement que financièrement. L’entraîneur de l’équipe suisse, Walter Albert, y est également pour beaucoup. Indéniablement, sans eux, je ne pourrais pas être là où je suis aujourd’hui.»

Simon Gabioud