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Le vin a deux ambassadrices de choix

8 juin 2016 | Edition N°1759

Nord vaudois – Deux habitantes de la région ont obtenu leur brevet fédéral de sommelière. Rencontre avec ces pionnières qui vouent le même amour au vin.

Carole Matthey et Astrid Goël: après l’effort, le réconfort. © Michel Duperrex

Carole Matthey et Astrid Goël: après l’effort, le réconfort.

Carole Matthey, d’Yverdon-les-Bains et Astrid Goël, de Lignerolle, sont toutes deux titulaires, depuis peu, du tout frais brevet fédéral de sommelier/ère, attribué pour la première fois en mai.

Caviste à Changins, la première a relevé le challenge avec un intérêt particulier pour la vente -une partie de cette formation pionnière sur le plan national était consacrée au marketing et à l’économie d’entreprise. Son homologue du pied du Jura, conseillère en vins chez Coop, était, pour sa part, animée par son goût pour la dégustation.

Toutes deux ressortent grandies de cette année intense d’apprentissage, lors de laquelle elles ont pu bénéficier des conseils de grands noms de leur domaine, à l’image de Philippe Troussard, meilleur ouvrier de France 2015.

Elles évoquent, également, les connaissances détaillées acquises sur les produits de la vigne à l’échelle mondiale. «On peut parler d’un vin de n’importe quelle région sans gêne», commente Carole Matthey.

«Faire voyager les gens.» Voici, précisément le défi que prête Astrid Göel au métier de sommelier. Si les consommateurs connaisseurs se renseignent sur les aspects techniques, les amateurs moins éclairés se délectent volontiers d’anecdotes, comme l’histoire cachée derrière le nom donné à un cru. «L’enjeu est de s’adapter à la personne en face de soi, sans adopter une posture de donneur de leçon», relèvent, en coeur, ces deux disciples de Bacchus.

Carole Matthey souligne que le service du vin enrobé d’une certaine mise en scène n’est pas la seule compétence dont sont dotés les sommeliers. «Il y a tout l’aspect de la gestion de la cave», indique-telle, en précisant que la nécessité de proposer certains crus conditionne la conception des menus dans les grands restaurants.

Accords mets-vins

L’art d’accorder les vins et les mets était aussi au programme de la formation placée sous l’égide d’Hotel & Gastro formation Suisse, ainsi que de l’Association suisse des sommeliers professionnels. «J’ai pu constater que les bières et le cidre se marient très bien avec certains fromages, comme le camembert», déclare Astrid Goël.

Tandis que cette dernière projette, à terme, de transmettre son bagage par le biais de cours de dégustation, Carole Matthey rêverait, dans le futur, d’ouvrir son bar à vins. «J’aimerais proposer surtout des vins suisses, car nous n’avons, selon moi, rien à envier à nos voisins », commente-t-elle.

Ludovic Pillonel