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L’énigme de la plaque oubliée

7 octobre 2019 | Edition N°2596

Yverdon-les-Bains - Le Bureau du Conseil communal a mis la main sur une plaque commémorative sur l’introduction du suffrage féminin. Les conseillers ont sommé la Ville de lui trouver une place, jeudi soir.

«On était en pleins préparatifs de la Grève des femmes et, au même moment, les concierges de la Ville étaient en train de faire un grand nettoyage. Tout à coup, l’un d’entre eux vient vers nous et lance: Regardez ce que l’on a retrouvé!, raconte Natacha Ribeaud Eddahbi, vice-présidente du Bureau du Conseil communal. Il nous montre une plaque incroyable sur l’introduction du suffrage féminin au niveau fédéral. C’était une pure coïncidence!»

Elle est du même bleu et du même format que celles qui ornent les rues yverdonnoises, elle est lourde et elle semble officielle. Pourtant, il n’y a aucune information sur cette plaque. C’est pourquoi les quatre partis politiques ont interpellé, jeudi dernier, la Municipalité, afin qu’elle réponde à trois questions: quand et dans quelles conditions la plaque a-t-elle été établie? Et pourquoi n’a-t-elle jamais été posée? «Personne ne sait si c’est une plaque officielle. Elle n’a pas été posée parce que personne ne savait qu’elle existait. Ce n’est pas glorieux, mais c’est comme ça»a précisé le syndic Jean-Daniel Carrard.

Les réponses de la Ville semblent satisfaire Natacha Ribeaud Eddahbi, qui reste partagée quant aux chances de lever un jour le voile sur l’origine de l’objet: «Il y a bien eu un moment où une Municipalité a décidé de fabriquer cette inscription pour une place, mais on n’a retrouvé aucune indication. On pensait qu’il y aurait une date, une marque de fabrique ou un numéro de référence pour retrouver un bulletin de commande, mais il n’y a rien derrière la plaque. Sans cela, ce sera difficile de retrouver quelque chose.»

Bien que le mystère reste entier autour de l’histoire de cette plaque, les conseillers communaux ont voté à l’unanimité moins une abstention une résolution visant à ce que l’Exécutif trouve un endroit à baptiser «place du 7 février 1971».

Christelle Maillard