Logo
«L’enjeu essentiel était sécuritaire»
© Carole Alkabes

«L’enjeu essentiel était sécuritaire»

28 novembre 2018 | Edition N°2384

La gare de la localité a fait peau neuve. Elle a été inaugurée hier.

La hausse de la cadence des trains sur la ligne ferroviaire entre Yverdon-les-Bains et Sainte-Croix, avec ses 2300 voyageurs quotidiens, a malmené certaines de ses plus vétustes gares. Parmi elles, celle d’Essert-sous-Champvent a bénéficié d’une remise à neuf. La nouvelle station, en travaux depuis 2017, a été inaugurée hier par Jacques-André Mayor, président du conseil d’administration de la société de transports publics Travys, accompagné notamment de Christian Gex, chef du Département technique, et d’Olivier Poncet, syndic de Champvent.

La gare dispose de deux quais de 150 mètres chacun, élevés au niveau des trains. «C’est une exigence de la Loi sur l’égalité pour les personnes handicapées», explique Daniel Reymond, directeur de Travys. Un passage sous-voie a également été aménagé alors que des barrières encadrent désormais le passage à niveau. «Sur les 7,7 millions d’investissement, 2,3 l’ont été pour la sécurité», précise-t-il.

«L’enjeu essentiel de cette réfection était sécuritaire», insiste Daniel Reymond. Evoquée à plusieurs reprises, la collision frontale entre deux trains à Granges-près-Marnand, qui avait coûté la vie à un mécanicien et fait plusieurs blessés en 2013, a achevé de convaincre Travys de ne pas lésiner sur la sécurité. «Lorsqu’on a commencé à étudier le projet, nous étions en discussion avec l’Office fédéral des transports, relate le directeur. C’était trois mois après cet accident. Nous avons décidé de faire le maximum.» Ainsi, le système de contrôle permanent des vitesses intègre la ligne de la Cité thermale jusqu’à Essert-sous-Champvent. Inédit en Suisse romande, il empêche les trains de dépasser les vitesses autorisées et réduit drastiquement les risques de collision. Le reste de la ligne devrait être équipé d’ici à 2020. Si Jacques-André Mayor concède que les travaux ont occasionné des retards regrettables, il estime que ces investissements «portent leurs fruits avec, ces jours, des taux de ponctualité de 96%.»

Guillaume Guenat