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L’équipe nationale, une famille qui se plaît à Yverdon

19 novembre 2018 | Edition N°2377

Un peu plus de mille personnes ont assisté à la victoire 17-5 de la Suisse sur la République tchèque, samedi au stade municipal, dans le cadre du Trophée d’Europe. Plus helvétique que jamais, la formation d’Olivier Nier a ainsi parfaitement débuté son parcours européen.

Il a fallu être patient pour pouvoir s’approcher de Simon Perrod après la victoire de la Suisse sur la République tchèque. Dans l’ordre, le no 10 helvétique a salué ses adversaires, le public du stade municipal, pris le temps de savourer les instants de joie avec ses coéquipiers, retrouvé ses proches au bord du terrain, signé des autographes à des enfants admiratifs, salué d’autres proches venus l’encourager, avant de courir jusqu’au vestiaire pour échapper au froid qui commençait à le ronger. «On joue une fois par année à Yverdon-les-Bains, mais on sait pourquoi on vient. On est terriblement bien accueillis, c’est toujours un bon moment», a souri celui qui a transformé quatre pénalités et fortement participé au succès 17-5 de ses couleurs.

De trois à quatorze «locaux»

Devant un public de connaisseurs qui n’a pas manqué de manifester bruyamment son soutien à chaque fois qu’un joueur suisse parvenait à trouver un espace et parcourir plus de quelques mètres sans être bloqué, l’équipe nationale n’a pas tremblé pour débuter victorieusement sa campagne européenne. Après quatre minutes, l’essai de Sylvain Hirsch ne faisait que confirmer l’excellente impression visuelle laissé par des locaux qui ne seront jamais rejoints.

Le terme «locaux» sied d’ailleurs à ravir aux hommes d’Olivier Nier. «Il y a une année, pour la réception des Pays-Bas, seuls trois joueurs évoluant dans un club suisse faisaient partie de l’équipe. Samedi, ils étaient quatorze», note Vincent Piguet, président du RC Yverdon. Sur la papier, les Helvètes semblaient donc inférieurs à la formation qui s’était inclinée dans la Cité thermale douze mois plus tôt ou à celle qui avait subi la loi des Tchèques à Prague à la même époque.

Dans les faits, cependant, Cyril Lin et ses partenaires ont fait forte impression, ne laissant pas le moindre espoir à leurs rivaux. La Suisse, qui a logé durant deux jours à Grandson, a ainsi pu faire parler la force des automatismes, et n’a courbé l’échine qu’une seule fois (72e). «Durant nos deux sessions d’entraînement en commun, on a très bien préparé cette rencontre. On savait qu’on devait éviter d’aller se briser sur les puissantes lignes intérieures adverses et écarter notre jeu pour mettre un maximum de vitesse sur les côtés», a détaillé Simon Perrod.

Avec ambition

Une tactique qui a fonctionné à merveille et qui donne même quelques idées au joueur du RC Drancy (en France) et à ses coéquipiers. «Ce qu’on veut, c’est la première place du groupe, disputer le barrage pour monter et, pourquoi pas, aller nous frotter à des équipes encore meilleures. Je ne sais pas si c’est faisable au niveau administratif. Mais sur le terrain, on va se battre pour ça.»

 

SuisseRépublique tchèque 17-5 (8-0)

Suisse: Chapel, Lucon, Vial; Alber, Bernath; Vogtli, Millet, Lin; O’Grady, Perrod; Escoffier, To’a, Kavanagh, Hirsch, Meudic. Sont entrés: Gorman, Gaillard, Bolaz, Keller, Porcher, Kisielewski, Xhemaili. Entraîneur: Olivier Nier.

Essais: 4e Hirsch, non transformé (5-0). Pénalités: 37e, 47e, 63e et 70e Perrod (17-0).

Rép. tchèque: Jaros, Kutil, Havlicek; Trefny, Frank; Havel, Faktor, Hoser; Hosek, Schutz; Cizek, Forst, Bernousky, Kucera, Zalud, Cimprich. Sont entrés: Leitmancik, Hodek, Pekar, Loutocky, Hutnik, Fronek, Cizek, Plocar. Entraîneur: Daniel Benes.

Essais: 72e Zalud, non transformé (17-5).

Notes: Stade municipal, 1100 spectateurs. Arbitrage de Maxime Burlet (Belgique). Carton jaune: Faktor (31e).

 

Dénouement cruel pour l’équipe féminine

Il a manqué trois fois rien à l’équipe de Suisse féminine pour prendre la mesure de la République tchèque, samedi en ouverture de journée. En première période, les filles d’Emmanuel Revert ont vu leurs adversaires revenir à leur hauteur à trois minutes de la pause, alors que la Veveysanne Anaïs Kistler venait d’ouvrir le score. Le plus frustrant restera cependant l’essai inscrit par Jana Nedvidkova sur la dernière poussée tchèque. A peine le ballon aplati que l’arbitre sifflait la fin de la rencontre et permettait aux visiteuses de s’imposer 10-5. Dommage, une deuxième victoire en deux matches européens tendait les bras à la Suisse.

Florian Vaney