Les architectes du temps ont investi le château d’Yverdon
24 septembre 2024 | Texte: Lena Vulliamy | Photos: Michel DuperrexEdition N°3794
La 2e édition du Festival suisse de l’Horlogerie s’est déroulée le week-end dernier dans le décor du château d’Yverdon-les-Bains.
Après Explorit l’an dernier pour sa première édition, le Festival suisse de l’Horlogerie s’est établi au château d’Yverdon-les-Bains pour remettre l’ouvrage sur le métier. «Nous avons de la chance, c’est un emplacement exceptionnel et prestigieux», se sont réjouies Marie et Estelle Commergnat, le duo mère-fille aux rênes de cet événement sous le patronat de l’Office fédéral de la culture.
Mais loin du luxe des grands salons de l’horlogerie, on faisait là la promotion de l’artisanat et du savoir-faire horloger. «Et c’est une fierté de proposer cela ici à Yverdon!», s’est enthousiasmée Marie Commergnat, la présidente de l’Association du Festival. «La ville d’Yverdon-les-Bains a grandement facilité les démarches, grâce à Monsieur Guillaume Abetel», ajoute-t-elle.
Il faut dire que cette journaliste de formation est à l’origine du festival dont les prémices ont eu lieu «au coin d’une table, autour d’un café» avec son ami Joël Grandjean, rédacteur en chef du magazine JSH, le journal suisse d’horlogerie. «Au début, je voulais organiser un petit événement uniquement dédié aux artisans, parce qu’on ne parle pas assez d’eux».
Un rassemblement fructueux
De fil en aiguille, et en quelques mois, le projet du festival se développe. Une association bénévole est ainsi créée spécialement pour le festival. Et puisque Marie a à cœur de mettre en lumière les produits locaux, la restauration est assurée par des entreprises de la région.
Pour cette 2e édition, outre le fait que davantage d’artisans et de marques horlogères se sont inscrits, on peut citer aussi la Fondation de la haute horlogerie (FHH), le Musée Internationale de l’Horlogerie (MIH) et l’ARC horloger qui ont projeté leurs films sur les métiers d’Art. L’ASMEBI, l’Association romande des métiers de la bijouterie, a également pris ses quartiers au château le temps du festival.
Parmi les convaincus de la nécessité d’un tel événement, l’Yverdonnois Jean-Daniel Carrard, venu présenter sa marque De Havilland, était ravi de la visibilité générée par le festival. «Mes montres ne sont pas proposées à la vente en bijouterie ou en magasin d’horlogerie, c’est donc l’occasion d’avoir un contact direct avec de potentiels clients», s’est réjoui celui qui dit avoir échangé avec une centaine de personnes sur les trois jours de festival.
Vers un maximum de connexions
Et si le lien est facilement établi entre festivaliers et exposants c’est aussi le cas entre les exposants eux-mêmes, comme l’explique Marie Commergnat. Une information confirmée par Jean-Daniel Carrard: «Après dix minutes, tout le monde se tutoyait!». Marie et Estelle Commergnat espèrent ainsi voir toujours plus d’acteurs de la filière rejoindre l’aventure: «C’est un bébé qui doit grandir».
Aucun doute, mère et fille sont ultra-motivées à mettre sur pied une troisième édition. «Et il y a une grande nouveauté qui se prépare, mais je vais encore garder le secret un petit moment», souffle Marie. Réponse l’an prochain !