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Les asperges locales font leur chemin
Sucévaz, 11.07.18, Etienne Gruber, agriculteur asperges. © Carole Alkabes

Les asperges locales font leur chemin

17 juillet 2018 | Edition N°2290

Pailly – Etienne et Arnaud Gruber sont les seuls producteurs nord-vaudois à cultiver des asperges. Après un temps d’adaptation, ils ont réussi à augmenter leur rendement et ils continuent sur leur lancée saison après saison.

En 2014, les producteurs de légumes Etienne et Arnaud Gruber, dont l’entreprise est basée à Pailly, disposaient d’un terrain libre de 4000 m2 à Suscévaz. Les deux frères ont réfléchi pour savoir ce qu’ils pourraient faire de cette surface cultivable en pente, avant que les asperges ne deviennent pour eux une évidence. «Cela devenait de plus en plus à la mode et le terrain n’est pas très propice à d’autres types de cultures, donc on a décidé de se lancer», se rappelle Etienne Gruber, qui se charge du secteur production de la société Gruber Cultures Maraîchères S.A.

Etienne Gruber a lancé la production d’asperges en 2014. A la fin de cette saison, ce sont environ 400 kilos d’asperges qui ont pu être récoltés.

Etienne Gruber a lancé la production d’asperges en 2014. A la fin de cette saison, ce sont environ 400 kilos d’asperges qui ont pu être récoltés.©Carole Alkabes

L’aspergeraie est une plante qui a besoin de plusieurs années pour se développer, selon le producteur:  «Il faut qu’elle s’implante correctement les premières années, mais ensuite, on peut doubler la production.»

De quoi réjouir les férus d’asperges locales, surtout lorsque l’on sait que les 400 kilos récoltés à la fin du printemps sont partis comme des petits pains des étals du magasin La Ferme, à Yverdon-les-Bains. «Les gens nous disent qu’il n’y en a jamais assez», sourit Etienne Gruber.

Contrairement à d’autres cultures, les asperges ne nécessitent pas un grand travail. «Pendant la récolte, seule une personne passe chaque matin entre les aspergeraies. Ensuite, on prépare les bottes de 500 grammes et c’est livré, affirme l’agriculteur âgé de 37 ans. Les asperges sont vraiment une bonne alternative pour nous.»


Lancement coûteux

Pour lancer la culture des asperges sur leur parcelle de 4000 m2, les frères Gruber ont dû débourser environ 5000 francs, une somme nécessaire pour acquérir les griffes – l’ensemble des racines – des aspergeraies. «Mais ce montant sera amorti par la production tout au long de la culture. Une aspergeraie dure au moins dix ans», précise Etienne Gruber.

Gianluca Agosta