Le changement climatique et la pression économique imposent des choix parfois douloureux.
Au-delà du cas particulier de Piquemiette – les pistes de Longevilles ne seront ouvertes que pendant des périodes restreintes –, la mesure prise par les reponsables du SMMO n’est, sur le fond, pas illogique.
Le maire de Jougne Michel Morel est le premier à l’admettre: «On aurait besoin d’une maison de santé, de garderies, d’un gymnase, mais on n’a pas les moyens…» Et ces dernières années, les déficits cumulés par la station de ski Métabief-Mont-d’Or, dont font partie Piquemiette et les Longevilles, dépassent 30 millions d’euros…
Des choix s’imposent. D’autant plus en France où le gouvernement n’est plus en mesure de garantir tous les financements alors que la dette publique dépasse les 3200 milliards d’euros, une situation qui a déclenché de nombreuses alertes.
Si le Covid, puis trois hivers sans neige ont mis à mal les stations de basse altitude, il ne fait aucun doute que l’heure est venue de faire des choix.
Métabief, qui regroupe la plus grande partie des logements de vacances, a déjà engagé la transition avec la création d’une luge qui fonctionne toute l’année et d’un parc d’attractions créé par un privé avec un fort soutien (50%) public.
Cela dit, la controverse provoquée par la fermeture abrupte du secteur de Piquemiette démontre qu’une concertation entre tous les acteurs du tourisme et les élus est nécessaire. D’autant plus que des dizaines d’emplois sont en jeu. Métabief-Mont-d’Or, ce sont 43 emplois permanents et 120 auxiliaires en saison. Ce n’est pas rien.
Et si la neige tombée la veille de Noël a échauffé les esprits, la tendance, elle, est claire. A basse altitude, il faut songer à d’autres activités. Et cela rapidement.
