Logo
Les Briscars 2022, comme au bon vieux temps
© Michel Duperrex

Les Briscars 2022, comme au bon vieux temps

28 juillet 2022

Après deux saisons perturbées et amputées par le Covid, les championnats des talus 2021-2022 ont pu se dérouler en intégralité et dans des conditions idéales. Quoi de mieux pour juger les performances de ceux qui font vivre le foot régional? Les légendaires récompenses de La Région reviennent pour la 12e édition. Voilà la liste des nominés dans les neuf catégories au concours. Chers lecteurs, c’est comme de coutume à vous de voter pour vos favoris sur notre sondage. Clôture des votes le dimanche 12 août.

Briscar du meilleur acteur 

Récompense le joueur le plus brillant

Thibault Roulet, Grandson (2L) Brassard au bras, il arpente son couloir, il percute, il fait mal à l’adversaire, il marque et fait marquer, tout en étant un leader. Difficile de trouver un capitaine plus emblématique à son âge, et, surtout, Thibault «Captain America» Roulet est une valeur sûre sur laquelle peut s’appuyer un entraîneur. Il ne déçoit jamais, il est toujours dans l’esprit et il fait souvent la différence, y compris dans les moments compliqués. What else?

Dadie Mayila, Suchy (3L) puis Chavornay (2L) Le monde pro, il connaît. Dadie Mayila a été un défenseur et milieu de terrain respecté au Lausanne-Sport et à Yverdon Sport, et, comme Harrison Ford, il n’a plus rien à prouver à personne. Mais, même à 32 ans, même en 2e ligue, il reste un monstre de motivation et d’exigence. Si Chavornay s’est maintenu cette saison au cours d’un deuxième tour de feu, c’est en grande partie à son renfort de l’hiver qu’il le doit.

Reda Medouani, Thierrens (2L) Le Kylian Mbappé du Jorat! Une vitesse folle, des changements d’appuis déroutants, et une finition clinique devant le but, même s’il lui arrive d’en rater des «tout faits», tellement il se crée de nombreuses possibilités! Reda Medouani est un acteur à part, très spectaculaire et très efficace, qui a absolument toutes les qualités pour retrouver les plateaux professionnels, lui le gamin de la région parisienne. Aura-t-il sa chance un jour en Suisse, à l’étranger ou même à Hollywood?

 

Briscar du meilleur film

Récompense l’équipe à créditer du meilleur parcours

Rances (4L) Le club du Goran’s Park a rejoué un des scénarios les plus fous de ces dernières années. Après avoir échoué trois fois lors des finales, le FCR a failli une fois de plus tout perdre, quand, dans le dernier match contre le voisin Champvent II, les Rancignolets étaient menés et que, dans le même temps, le Racing Club Lausanne s’imposait à Corcelles-Payerne. Puis, comme une fois tous les 5000 ans dans Avengers, les planètes des neuf royaumes se sont alignées, tout a basculé, et Rances a enfin pu fêter la promotion en 3e ligue. La malédiction est conjurée.

Thierrens (2L) On connaît des films à gros budget qui se cassent la gueule, même si le casting est à la hauteur. Thierrens a eu le mérite de gérer les ego et de faire cohabiter les «stars» venues d’un peu plus loin et les solides gaillards du Jorat. La saison n’a pas été simple, mais, au final, elle a été très réussie, avec un final spectaculaire et cette promotion en 2e ligue inter. Thierrens était la meilleure équipe au départ, elle l’a également été à l’arrivée. Et ce n’est pas donné à tout le monde dans l’histoire du ciné des talus.

Nord Gros-de-Vaud IB (5L) Recalée une saison plus tôt en 4e ligue, la troupe de Vuarrens s’est serré les coudes et a conservé ses têtes d’affiche dans le purgatoire de la 5e ligue, pour monter une production du niveau supérieur. L’ascension n’a presque pas fait un pli: Nord GdV a retrouvé une place plus conforme à son statut au box-office.

 

Briscar du meilleur réalisateur

Récompense le meilleur chasseur de buts

Albino Bencivenga, Champvent (20 buts en 2L) Le Chasseur n’est jamais rassasié. Alors que d’aucuns lui prédisent chaque nouvelle saison qu’il n’atteindra plus ses quotas d’antan, lui répond en faisant mouche balle au pied: il a touché 20 fois la cible en championnat, passant aisément la barre des 500 buts en carrière! Le Chasseur a de quoi faire fondre la Reine des glaces.

Joé Casella, Donneloye (23 buts en 3L) Il a depuis longtemps dépassé le cap de simple espoir, qui était un peu son statut à Thierrens. Redescendu d’un cran, aussi bien géographiquement que dans les ligues, il cartonne, brassard au bras, et est devenu Le Boss du FC Donneloye et un buteur confirmé.

Jérôme Walker, Nord Gros-de-Vaud IB (40 buts en 5L) Comme Michael Jackson en son temps, Jérôme «MoonWalker» évolue sur une autre planète avec son club. Le buteur de Vuarrens a fini avec les meilleurs totaux de toute la 5e ligue, malgré le tournus imposé à toute l’équipe sans exception par l’entraîneur Laurent Favre. Le goleador aurait-il touché Mars s’il avait disputé l’ensemble des minutes du championnat?

 

Briscar du meilleur producteur

Récompense le meilleur entraîneur

Pascal Vidmer, Champvent II (4L) «Deux sous» est le meilleur lorsqu’il s’agit de rendre heureux son groupe, et ses acteurs le lui rendent bien. Qu’ils soient quadragénaires ou tout juste majeurs, qu’ils soient requérants d’asile ou enfants du village, tous tirent à la même corde. Grâce à lui, au Battoir, c’est La Maison du Bonheur, et ça mène jusqu’aux finales, même quand on est néo-promus.

Pierre Cheminade, Thierrens (2L) Il a réussi un premier tour de force: former un casting XXL pour la super production du Jorat. Les Galactiques du Marais, c’est lui. Et, surtout, il a réussi à les faire jouer ensemble, sortant assez vite du film les éléments néfastes à la vie du collectif. Au final, son FCT a été très convaincant et, si les joueurs sont à féliciter, il a eu l’immense mérite de les tenir grâce à son exigence et à sa forte personnalité. Costaud.

Renato Rocha, Champvent (2L) Il n’a fait qu’une saison au Battoir, mais il a énormément marqué les esprits! Ses coups de gueule sont déjà entrés dans la légende, mais ils ne font pas oublier le reste: sa jeune équipe a progressé et il a fait franchir un palier à ses acteurs, une qualité rare sur les plateaux.

 

Briscar du meilleur espoir

Récompense le meilleur jeune joueur

Klayver Dos Santos, Champagne (2L) L’Artiste brésilien dans toute sa splendeur. Le fils de Gil, légende d’Yverdon Sport, est un numéro 10 à l’ancienne, très fort techniquement et un régal à voir jouer. Il a sans aucun doute les capacités pour viser plus haut.

Mamadou «Papiss» Diedhiou, Suchy (3L) Il suffit d’une seconde à n’importe quel spectateur se trouvant à un match de Suchy pour s’apercevoir que cet homme-là a un talent à part. Le Gambien a des qualités hors norme, qu’il rêve de montrer à tout le monde. Parti à Bosna cet été pour bénéficier d’une plus grande scène, il rêve de tout casser et de convaincre un club professionnel de miser sur lui. Cet objectif est difficile à atteindre en Suisse, mais les qualités intrinsèques, il les possède très largement.

Thomas Teba, Chavornay (2L) Si Chavornay s’est sauvé facilement lors de ce deuxième tour, il le doit en grande partie à son entraîneur et à ses vedettes, notamment offensives. Mais un jeune interprète a fait belle impression en défense: Thomas Teba. Né en 2003, il est déjà devenu un acteur fiable en 2e ligue, sans être un titulaire indiscutable.

 

Briscar du meilleur second rôle

Récompense le meilleur homme de l’ombre

Corentin Rochat, Vallon du Nozon (4L) Il a huit poumons (un peu moins le dimanche matin), il court dans tous les sens, il ratisse des ballons, il marque des buts spectaculaires et son volume de jeu lui permet de régner sur le milieu de terrain. M. Parfait a-t-il seulement un défaut?

Steeve Tesarik, Sainte-Croix/La Sagne (4L) Doté d’un véritable Sixième sens, le gardien a souvent plongé du bon côté pour arrêter un nombre remarquable de penalties. De quoi mener les siens aux finales.

Claude Asangwa, Champvent II (4L) Rapide, agile et fin comme Black Panther, on ne l’a pas vu venir, Claude Asangwa. Le latéral de la «deux» du FCC est la meilleure surprise de toute la 4e ligue. Wakanda Forever!

 

Briscar du meilleur assistant réalisateur

Récompense l’homme de la dernière passe

Cristian Brignoli, Orbe (3L) Il est un poil exagéré de comparer la production du FC Orbe au Titanic, cette saison, mais le navire urbigène a bien failli s’échouer. De retour à bord du bateau l’été passé, Cristian Brignoli a joué aux héros du film, et a surnagé. Le Leonardo Di Caprio du Puisoir a rendu ses compagnons de bord meilleurs et a contribué à ramener tout le monde à bon port.

Kevin Chautems, Rances (4L) Comme Iron Man, l’ailier supersonique est l’un des leaders des Avengers de Rances. Buteur à 19 reprises, il a aussi été le plus régulier passeur des attaquants du FCR, faisant le bonheur de ses camarades Veselin «Thor» Georgiev et Alan «Hulk» Guex.

Simon von Sury d’Aspremont, Grandson (2L) Travailleur infatigable du milieu de terrain, il s’impose en silence, devenant de plus en plus fort chaque saison. Il n’est pas forcément le premier rôle du FC Grandson-Tuileries, laissant cet honneur et les lumières à son pote Thibault Roulet, mais il est tout autant indispensable au casting, grâce à ses passes laser et à sa vision du jeu. Un vrai bon acteur de 2e ligue.

 

Briscar du meilleur film d’auteur

Récompense une équipe sympathique pour ses efforts

Champvent II (4L) Néo-promue, la formation du Battoir est allée chercher les finales et a même flirté avec une deuxième montée consécutive. C’est la success story de la saison, même si, à la fin du film, la mariée a passé la bague au doigt du voisin Rances.

Chavornay (2L) Poussés dans les eaux vaseuses et dangereuses du bas de tableau à Noël, alors relégués au second plan, comme Yoda sur Dagobah, les Corbeaux ont retrouvé la lumière au second tour, et ont fini par renverser l’ordre établi. Lianel «Luke Skywalker» Lauper et ses hommes, néo-promus, se sont rebellés pour gagner leur maintien. Et rétablir la paix dans la galaxie.

Vallon du Nozon (4L) Le Phénix renaît de ses cendres, et c’est encore plus vrai au FC Vallon du Nozon qu’ailleurs. Pas épargné par les drames, le club issu de la fusion de ceux de Croy et de Vaulion a connu une première saison en 4e ligue très forte en émotions, avec encore le départ de son producteur à mi-parcours. Cela ne l’a pas empêché de réussir son Pari. Et il ne s’agissait pas d’arrêter la clope, mais bien de prouver que l’Union fait la force.

 

Briscar de la meilleure histoire originale

Récompense la meilleure anecdote

Sébastien «le fote» Guex, star des réseaux sociaux En ouvrant son vestaire à La Télé pour une causerie d’avant-match, l’entraîneur du FC Rances a fait le buzz au-delà des frontières de la Suisse romande. «Je pense fote, je dors fote, je vis fote, je mange fote!», «Je parle de fote à ma copine, tout le temps!», «C’est fote, à coin les gars!» a-t-il lancé. Un discours digne de ceux, patriotiques, de Hollywood! Si une telle performance ne vaut pas un Briscar…

Piège de cristal à Vaulion Bruno «Bruce Willis» Gomes a astucieusement convoqué le casting top class d’Azzurri Yverdon, habitué aux pelouses parfaites du Stade municipal, le dimanche matin 24 novembre à Vaulion, sur un terrain glacé, plutôt qu’à Croy. Le piège a parfaitement fonctionné, Vallon du Nozon s’est imposé 3-1 sur sa patinoire naturelle.

Les brillants adieux d’Abraham Keita Le magicien ne pouvait pas rater son dernier film dans le Nord vaudois. Fêté à cette occasion, il a lâché une larme juste avant le coup d’envoi, a offert une passe décisive à la 3e, puis marqué à la 6e! Fort jusqu’au bout.

 

Pour voter, c’est ici!

 

En collaboration avec Stock

 

 

Manuel Gremion