Les camions inquiètent Bretonnières
1 juillet 2013Un projet de réaménagement de la gravière de Bretonnières a été présenté, en marge du Conseil général. Certains habitants craignent pour leur qualité de vie.
Depuis des semaines, les interrogations au sujet du futur de la gravière, située sur le territoire de la commune et exploitée par la société Holcim, occupaient bon nombre des habitants de Bretonnières. Des interrogations auxquelles des réponses ont été, en partie, données en marge de la séance du Conseil général de juin.
En effet, sur demande de la Municipalité, un représentant du plus important producteur de ciment du pays, en la personne de Jean Malcotti, responsable production Suisse romande d’Holcim, était convié à venir exposer un projet de réaménagement de la gravière de Bretonnières.
Un projet qui consiste à remblayer les sites Sapelet 4 et 5 à l’aide d’une partie des milliers de mètres cubes de terre excavée, chaque jour, dans le cadre de diverses constructions. Une terre qui serait acheminée à la gravière de Bretonnières pour être mise en dépôt. «Pour autant que nous ayons les autorisations nécessaires», assure Jean Malcotti. Car, déjà, certains riverains craignent de voir leur qualité de vie, et par la même occasion l’état de leur habitation, pâtir de l’augmentation du nombre de camions amenés à passer par le village dans le cadre de ces opérations. «Des véhicules qui selon notre dossier d’impact sont aujourd’hui au nombre de 45 par jour en moyenne. Un chiffre qui serait alors augmenté d’environ 20 unités», explique le responsable production Suisse romande d’Holcim.
Modifier le parcours
Une hausse du trafic qui, afin d’éviter de nouvelles nuisances aux habitants du village, devrait conduire les camions se rendant à la gravière à éviter le village en utilisant la route le Day-Premier, selon certains riverains. «Je peux comprendre cette requête, mais ce n’est tout simplement pas possible et ceci, pour deux raisons, explique Jean Malcotti. D’abord parce que cette route est prévue pour des véhicules pesant jusqu’à 3,5 tonnes et, ensuite, parce que le surcoût que représente ce détour de douze kilomètres, (aller-retour), n’est financièrement pas viable pour nous.»
Une impasse qui ne veut pas pour autant dire que la société Holcim n’est pas prête à assumer ses responsabilités. «Je pense, qu’après discussion avec les riverains, des solutions afin de réduire les nuisances pourront être envisagées comme, par exemple, une limitation de vitesse à 20 km/h. Et pour ce qui est des éventuels dégâts sur les bâtiments, un état des lieux a été effectué dernièrement et, si des dégâts imputables à cette augmentation du nombre de passages de camions devaient être constatés, il est évident que nous prendrions les mesures nécessaires», rassure Jean Malcotti. Avant de préciser que, dans le meilleur des cas, ce réaménagement de la gravière de Bretonnières pourrait débuter en septembre prochain.