Yverdon-les-Bains – Alors qu’un déficit était budgeté, l’exercice 2015 se solde par un excédent de recettes de quelque 460 000 francs. Et cela même si la Commune n’a jamais autant investi que l’année dernière.
Yverdon-les-Bains est la première ville vaudoise à présenter ses comptes 2015 audités. Et ceux-ci sont plutôt satisfaisant. Alors qu’une perte de quelque 3,2 millions de francs était budgetée, l’année s’est finalement terminée sur un excédent de recettes de près de 460 000 francs. «L’exercice est extrêmement favorable et démontre une maîtrise financière indéniable», s’est félicité le syndic Jean-Daniel Carrard, hier, en conférence de presse.
«L’écart par rapport au budget s’explique, en partie, par des engagements différés au sein de l’administration (-3 millions de francs) et de Police Nord vaudois (-800 000 francs), ainsi que par une baisse des prix des matières premières, principalement gaz et électricité», a expliqué Fabrice Weber, chef du Service des finances. A noter que la marge d’autofinancement se monte à 28 millions de francs pour 2015.
Le chiffre le plus marquant, pour l’année dernière, est certainement les 39 millions de francs de dépenses d’investissement. Un record. «Jamais la Ville n’avait autant investi en une année», confirme Jean-Daniel Carrard. Et d’évoquer, pêle-mêle, les 7,3 millions pour l’achat de la parcelle du Centre thermale et du Grand Hôtel, les 4,1 millions pour la rénovation du Théâtre Benno Besson, les 2,7 millions pour des équipements de fibre optique… Ces investissements ont provoqué une hausse modérée de la dette, pour un montant de 4,68 millions de francs, à 170,9 millions.
Si l’exercice 2015 est jugé satisfaisant, Jean-Daniel Carrard reste prudent pour l’avenir: «Il n’y a pas vraiment de quoi se montrer euphorique». La Commune va, en effet, au-devant de très gros investissements: route de contournement, parking sous-terrain de la place d’Armes, Collège secondaires des Rives… Sans oublier les risques de baisses d’impôts liées, notamment, à l’acceptation de la Réforme de la fiscalité des entreprises. «En l’état, si nous réalisons tout ce que nous devons, nous aurons quasiment doublé notre dette d’ici 2020, ajoute Jean-Daniel Carrard. Des solutions doivent être trouvées.» Trois pistes sont évoquées: réduire les investissements à faire, développer des partenariats publics-privés et trouver des rentrées financières en vendant, par exemple, des terrains. Car avec l’un des points d’impôt les plus bas du canton (environ 24 francs par habitant), une hausse de l’imposition n’est pas une solution envisagée pour l’heure.