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Les deux Ducs yverdonnois qui se frottent à la LNA

3 avril 2014

Football américain – Formés aux Ducs d’Yverdon, Joachim Jeanneret et Thomas Jaccard évoluent désormais avec l’équipe du LUC, qui dispute sa première saison au plus haut niveau.

Joachim Jeanneret et Thomas Jaccard, qui entourent l’entraîneur Patrick Lacroix, ont les yeux rivés vers la Ligue nationale A.

Joachim Jeanneret et Thomas Jaccard, qui entourent l’entraîneur Patrick Lacroix, ont les yeux rivés vers la Ligue nationale A.

Avec un budget d’approximativement 80 000 francs pour la saison à venir, le Lausanne University Club American Football (LUCAF) fait office de Petit Poucet au sein du championnat de Ligue nationale A. A titre de comparaison, les Grisons des Broncos de Calanda, champions en titre, peuvent se targuer d’afficher un budget de pratiquement un million de francs, qui leur permet de rémunérer plus de la moitié de l’équipe et d’attirer de nombreux joueurs étrangers. Autant dire que la première saison du LUC en LNA, qui a débuté dimanche dernier par une défaite contre les Gladiators de Bâle (19-56), s’annonce compliquée pour l’équipe vaudoise et ses deux Yverdonnois, formés aux Ducs, Joachim Jeanneret et Thomas Jaccard.

Limiter les dégâts

«Notre équipe a pu monter en première division après la décision de Genève, qui a terminé devant nous, de ne pas saisir l’opportunité d’une promotion, explique le troisième Nord- Vaudois du LUC, Patrick Lacroix, fondateur des Ducs d’Yverdon en 2004 et désormais entraîneur des Lausannois depuis 2011. Notre but est avant tout d’emmagasiner de l’expérience et de limiter les dégâts pour rester en LNA l’année prochaine.» Pour ce faire, l’équipe universitaire pourra donc compter sur deux joueurs venus de la Cité thermale.

Pièce maîtresse des Ducs d’Yverdon depuis 2006, au poste clé de quarterback, Joachim Jeanneret a connu les premières années du club des Vuagères, avant de décider de faire le pas, il y a deux ans, en direction de Lausanne et de la LNB. «Je recherchais un peu plus de sérieux dans la façon de concevoir ce sport et le niveau régional, dans lequel évolue l’équipe d’Yverdon, ne m’intéressait plus, indique- t-il. Mais je reste toujours actif auprès des Ducs. Avec Thomas, nous sommes coaches de l’équipe élite et jouons avec elle l’automne venu, lorsque le championnat du LUC est terminé. De plus, je fais toujours partie du comité du club.»

Un club en bonne santé

Thomas Jaccard, comme beaucoup de membres de son équipe, a découvert le ballon ovale il y a peu, en 2010, lorsqu’à la fin de son service militaire, il décide de se tourner vers ce sport d’équipe, compétitif et dynamique. Evoluant au poste de free safety, le dernier défenseur de l’équipe, il est la sécurité aérienne du LUC, aux dires de son coach, et se charge de contrecarrer les passes profondes effectuées par les équipes adverses.

Avec plus de 45 équipes dans tout le pays, alors qu’elles n’étaient qu’une dizaine lorsque Patrick Lacroix a débuté, le football américain se porte bien et se fait petit à petit une place dans le monde du sport suisse. Une bonne santé qui se ressent aussi du côté du club d’Yverdon. «Lors de mon premier entraînement avec les Ducs, nous étions trois sur le terrain et le comité n’était composé que de Patrick Lacroix et de moi-même, sourit Joachim Jeanneret. J’ai parfois pensé que le club allait disparaître, mais, aujourd’hui, nous sommes en pleine évolution. » En effet, celui-ci compte désormais une équipe juniors et toujours plus d’adhérents chaque année. L’avenir s’annonce donc plutôt serein. «Les choses bougent, même du côté des autorités, qui s’apprêtent à installer un nouvel éclairage aux Vuagères, se réjouit le nouveau quarterback du LUC. L’idéal serait d’avoir également des vestiaires dans un futur proche, mais nous sommes très heureux de la tournure que prennent les événements.»

Benjamin Fernandez