Yvonand - L’ancienne crêperie tapa-sabllia est désormais l’antre des «grands» d’une Unité d’accueil pour les écoliers. De quoi ranimer les locaux, vides depuis l’été dernier.
Pas de galettes, ce midi au Barathym. À la place, un pavé de saumon, des légumes à la poêle et des gaufres pour le dessert. Et pour cause, le restaurant qui abritait la crêperie tapa-sabllia jusqu’en août 2019 est devenu depuis le début de l’année l’un des locaux utilisés par l’Unité d’accueil pour les écoliers (UAPE) Les Castors d’Yvonand, et plus particulièrement pour le groupe âgé de 10 à 12 ans.
Lorsque l’établissement a annoncé qu’il fermait ses portes, l’UAPE était justement à la recherche d’un local pour accueillir plus d’enfants durant les pauses de midi. La disponibilité du Barathym a été providentielle pour l’Association places d’accueil de jour d’Yvonand-Menthue (APAJYM), qui chapeaute l’UAPE des Castors. «Le local est proche de l’école, ce qui signifie que les élèves peuvent y venir à pied, fait remarquer Yann Rod, président de l’association. En ce qui concerne les équipements, presque tout le nécessaire était là et nous n’avons dû effectuer que quelques petits aménagements, pour un montant d’environ 3000 francs. Les planètes se sont alignées pour nous!»
Jeu de chaises musicales
Il faut dire que la création de quinze places au Barathym a permis un jeu de chaises musicales bienvenu pour les Castors d’Yvonand. «Le local précédemment occupé par les plus grands a pu être libéré pour y installer des écoliers plus jeunes, qui ont à leur tour libéré une douzaine de places pour les enfants de 4 à 8 ans», détaille Nathalie Grand, directrice de l’UAPE d’Yvonand. Au total, dix-huit places supplémentaires ont été créées depuis décembre 2019.
Le directeur de l’APAJYM n’est pas le seul à se réjouir de cette collaboration. L’ancienne patronne du Barathym et propriétaire des locaux, Cécile Lecourtier, est très satisfaite de voir son restaurant occupé par des écoliers. «C’est un plaisir pour moi que ce lieu reste utile pour la vie du village, estime-t-elle. Si un bistrot s’était installé à côté de chez nous, il aurait forcément amené des nuisances, alors que l’UAPE ne nous cause aucun problème. On entend à peine les enfants à midi. Mais ils amènent de la vie dans le restaurant.» Le local étant loué par la Commune d’Yvonand, cela permet également à l’ancienne tenancière du Barathym de s’assurer une source de revenu. Au moins jusqu’en 2022, date à laquelle le contrat de bail prendra fin. «Selon l’avancée du projet de réfectoire de l’établissement scolaire d’Yvonand prévu dans environ deux ans, nous déciderons si le bail devra être prolongé.»
«Je pensais qu’on allait manger des crêpes tous les jours!»
«C’est cool de pouvoir de nouveau manger ici, note Bryan, qui fréquentait l’établissement avant sa fermeture. Et maintenant, on est les seuls à pouvoir venir!» Un fait qui pourrait changer prochainement. La Commune aimerait effectivement proposer la salle à d’autres utilisateurs, durant les après-midi ou en soirée. Alessia aussi est heureuse d’avoir pu retrouver les locaux du Barathym. «Surtout qu’au début, je pensais qu’on allait manger des crêpes tous les jours!», rigole-t-elle. Et elle n’est pas la seule à ne pas être tout à fait à jour sur le nouveau rôle du local. Il arrive encore fréquemment que des quidams poussent la porte de l’ancien restaurant, convaincus qu’il pourront y déguster une des spécialités de Cécile Lecourtier… avant de voir leur attente déçue par les membres de l’UAPE.