Les élus sondent la région

Nord vaudois – Les représentants des autorités communales se sont réunis, hier, à Chavornay, pour discuter des enjeux stratégiques dans le cadre de l’élaboration du Plan directeur régional.

Sylviane Gosteli, collaboratrice de Serec S.à.r.l., l’un des mandataires du projet, a animé l’atelier urbanisation.

Faut-il privilégier une route de contournement ou limiter la vitesse des véhicules à 20 kilomètresheure pour réguler le trafic dans une traversée de localité? Comment améliorer l’exploitation des bords du lac, par exemple en terme d’offre liée à la navigation et d’attractivité touristique? Comment concilier le développement communal avec les nombreuses exigences à respecter, Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) en tête? Quelle politique adopter envers les entreprises souhaitant s’implanter sur son territoire communal? Voici, pêle-mêle, quelques-uns des sujets traités dans le cadre des ateliers organisés hier au Foyer de la Salle polyvalente de Chavornay.

Programmée dans le cadre de l’élaboration du Plan directeur régional (PDR) du Nord vaudois, la matinée de discussion impliquant les délégués des communes a, de l’avis de Franklin Thévenaz, syndic de Sainte-Croix et président du comité de pilotage, été «un beau succès, avec des contributions de qualité, le tout dans la bonne humeur».

Franklin Thévenaz, syndic de Sainte-Croix et président du comité de pilotage.

Cette ambiance de travail au beau fixe n’est pas un luxe, tant la tâche que représente la réalisation de ce document se basant sur la Stratégie régionale d’aménagement du territoire de 2006 est ardue. Accepté en juin de l’année passée lors de l’assemblée générale de Association pour le développement du Nord vaudois (ADNV), responsable du PDR conjointement à l’Etat de Vaud, il concerne pas moins de 72 communes -cinquante étaient représentées hier- sur un périmètre aux caractéristiques variées représentant près de 20 % du canton.

«Le Nord vaudois est doté, avec Yverdon-les-Bains et son agglomération, d’un centre régional important et bien équipé. Il comprend aussi un vaste territoire rural avec des villages de grande valeur patrimoniale, des terres agricoles d’excellente qualité et une remarquable biodiversité. Le pourcentage d’emplois dans le secteur secondaire y est supérieur à la moyenne cantonale et nationale, et la région jouit d’une grande richesse environnementale », indique Véronique Bovey, cheffe de projet pour le compte du Service cantonal du développement territorial (SDT).

La prise en compte de ces particularités auxquelles s’ajoutent les interactions avec la France voisine et une croissance qui, à l’instar de celle du Canton, devrait dépasser la moyenne suisse, font partie des enjeux à garder à l’esprit dans le cadre de la réalisation du PDR, relève encore la collaboratrice du Canton.

En guise de conclusion aux délibérations des groupes sur les thèmes de l’économie, de la mobilité, de l’environnement et de l’urbanisation, Pierre Imhof, le chef du Service du développement territorial, a rappelé que la mise en oeuvre de plans directeurs régionaux résulte d’une exigence de la LAT stipulant que l’aménagement du territoire soit considéré par delà les frontières communales. Avant l’apéritif, Franklin Thévenaz a précisé que les réflexions du jour allaient être décortiquées par les mandataires et que l’objectif de boucler ce plan d’une portée de quinze ans au premier semestre 2017 demeurait.