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Les experts Dézaley
Véronique Burdet et François Marquis, vainqueurs femme et homme!

Les experts Dézaley

28 octobre 2021

Jean-Pierre Gerber (photo en haut), grand cador de la dégustation à l’aveugle, a décidé cette année d’organiser le concours du Comptoir, plutôt que de le gagner. Plongée dans un monde magnifique, empli de secrets et de convivialité.

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«Mon secret? Je vois les couleurs. J’étais imprimeur, ça aide.» Jean-Pierre Gerber commence par une révélation fracassante, et étonnante pour le profane. Pour devenir un maître de la dégustation des vins et détecter les différences subtiles entre La Côte, le Nord, le Dézaley, le Chablais et le Lavaux, une des qualités requises serait donc… une vue perçante! «Jean-Pierre, on l’appelle 50 nuances de jaune!» se marre François Marquis, autre expert renommé en chasselas, alors qu’il est lui-même en train d’essayer de se concentrer pour cocher les bonnes régions sur son bulletin, tout en tentant de trouver les villages d’origine des vins pour grappiller des points bonus. Tout ce petit monde s’est retrouvé en milieu de semaine dernière à Mathod, dans le fameux caveau de Véronique Marendaz, pour disputer la finale du concours de dégustation du 46e Comptoir du Nord vaudois. Une réunion dans la bonne humeur, mais très sérieuse, puisqu’il y avait un trophée à aller chercher.

Cette année, il ne sera cependant pas pour Jean-Pierre Gerber, qui a décidé d’organiser le concours, au lieu de le gagner comme d’habitude. Un tout autre boulot, qui lui a procuré de grandes satisfactions tout de même. Justement, monsieur l’organisateur, vu que vous n’avez pas à batailler contre vos adversaires cette année, pouvez-vous donner d’autres astuces aux débutants qui n’auraient pas votre acuité visuelle? L’homme sourit et, grand seigneur, lâche des indices: «Allez, ce que je peux dire, c’est que personnellement, si je sens un peu d’acétone, je vais partir sur du Dézaley. Si le vin est un peu plat, je mise sur La Côte. Et s’il y a un peu de sel, vous pouvez cocher Ollon ou Bex sur votre feuille…» Voilà pour les secrets des maîtres, même si l’expert précise que chaque «goûteur» a ses trucs et sa spécialité.

Ainsi, François Marquis, grand vainqueur de cette édition 2021, a d’autres trucs, qu’il a également accepté de partager. «Ce que je peux dire, c’est que le Dézaley est souvent le plus riche en alcool. Le Nord a probablement plus de fraîcheur, plus d’acidité», dévoile cet ingénieur en électricité, qui aime raisonner de façon méthodique et logique. «Ma grande force, c’est la mémoire. Et puis bon, je dois avouer que j’ai un nez très sensible. Je ne peux pas entrer dans des toilettes publiques, c’est une horreur. Et si quelqu’un a mis trop de déodorant dans une pièce, je le repère tout de suite!» enchaîne celui qui a été sacré neuf fois champion vaudois… sans être Vaudois! «Je suis un Jurassien qui habite Fribourg», rigole-t-il. Ses vins préférés? «Les suisses! Et je dois dire que je préfère le chasselas au fendant!» sourit le nouveau roi du Comptoir.

 

Le palmarès

 

Au total, 44 dames et 138 messieurs ont participé à cette édition, la première organisée par Jean-Pierre Gerber. 450 bulletins ont été remplis sur les dix jours.

La Jeunesse de Pomy a remporté le prix des Jeunesses campagnardes, tandis que Jacques Bloesch est le vainqueur du concours des exposants.

Véronique Burdet est la vainqueure dames et François Marquis le vainqueur messieurs.

Prochaine édition, au Comptoir 2022, toujours organisé par Jean-Pierre Gerber, qui a succédé à Marine et Stéphane Saudan.

Rédaction