Les efforts entrepris paient. Les vins des Côtes de l’Orbe sont de plus en plus reconnus et la crise du Covid a pu être traversée sans trop de casse.
Réunis en assemblée générale, les vignerons des Côtes de l’Orbe étaient une trentaine hier matin à Suchy. De quoi réjouir Olivier Chautems, viticulteur à Champvent, et secrétaire du Groupement de promotion. «Sur le Lavaux ou ailleurs, les sections sont plus grandes, mais ils ne sont pas autant à l’assemblée», a-t-il souri. Au-delà de l’anecdote, la bonne tenue des vins des coteaux de la région fait plaisir et séduit largement. Décryptage d’un phénomène.
Durant votre assemblée de ce matin, on a pu entendre une anecdote révélatrice: lors d’une assemblée à Berne, un participant «hors canton» a parlé spontanément de l’excellence d’un vin rouge des Côtes de l’Orbe. C’est tout de même nouveau, non?
On peut dire que cela fait quelques années que nous avons une cave coopérative qui s’investit dans la qualité des vins. Les efforts de tous nos vignerons-encaveurs vont dans ce sens. Aujourd’hui, on peut dire qu’ils sont fiers de présenter leurs vins des Côtes de l’Orbe. Et ce n’est pas qu’un sentiment, nous nous appuyons sur du concret, en plus de la reconnaissance des consommateurs. La qualité se manifeste au travers des concours vaudois, nationaux ou internationaux: les Côtes de l’Orbe sont désormais représentées à chaque fois et ramènent régulièrement des médailles.
Comment avez-vous traversé la crise du Covid?
Plutôt bien. Les consommateurs ont joué le jeu, ils se sont montrés sensibles à la situation. Moins de manifestations aurait dû égaler une consommation à la baisse, mais les gens ont plus consommé à la maison. Nous nous sommes sentis soutenus. Mais je crois que c’est aussi dû à la régularité de nos vins à travers les années. Les gens commencent à se rendre compte du travail effectué.
Quels sont les défis qui vous attendent en 2022?
Le premier est quotidien: continuer à gagner la confiance de nos clients, y compris celle des restaurants. Yverdon fait partie des Côtes de l’Orbe et on doit mieux le faire comprendre à tout le monde.
Yverdon n’est-il pas naturellement plus tourné vers Bonvillars?
Je dirais que c’est partagé.
A quel point la grêle a-t-elle impacté les volumes cette année?
Pas trop, heureusement, même si Champvent a été frappé. La chance que l’on a c’est que notre territoire est étendu. Si un village prend la grêle, les autres peuvent être épargnés. Ce n’est pas le cas partout.
Coup de pub: 5000 préservatifs!
«L’origine du plaisir», voilà le slogan des vins des Côtes de l’Orbe désormais visible sur 5000 préservatifs distribués à qui en veut! «On a eu l’idée pendant un repas», sourit Olivier Chautems. Le plaisir sous toutes ses formes, donc, en toute responsabilité. Il y a bien quelques similitudes entre les deux produits et le coup de pub est bien pensé… Encore fallait-il oser l’exécuter!
Le Salon des Côtes de l’Orbe à Daillens? «On ne bougera pas», assure Benjamin Morel
La troisième édition du Salon des Côtes de l’Orbe a eu lieu en novembre dernier à Daillens, hors des côtes de l’Orbe, donc. De quoi soulever certaines questions chez les vignerons et encaveurs de la région, qui en ont fait part au comité. Mais Benjamin Morel, président du Groupement de promotion des Côtes de l’Orbe, défend le choix de Daillens. «Certains nous ont dit que ce serait plus logique d’organiser ce salon à Orbe ou Chavornay, par exemple, mais c’est non! Daillens le fait très bien et l’idée est justement de voir au-delà de nos murs. On pourrait très bien organiser un autre salon, ou un autre événement, dans notre région, mais ce salon-là restera à Daillens», a assuré le fameux vigneron de Valeyres-sous-Rances.
