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Les gymnastes welsches en Norvège

13 octobre 2016 | Edition N°1848

Gymnastique de sociétés -La chorégraphe nord-vaudoise Myriam Bertholet-Laala a créé un groupe qui participera au très sérieux et international Gym For Life Challenge, l’été prochain.

Le Welsch Master Team de Myriam Bertholet-Laala n’est peut-être pas encore célèbre, mais ça ne devrait pas tarder. ©Carole Alkabes

Le Welsch Master Team de Myriam Bertholet-Laala n’est peut-être pas encore célèbre, mais ça ne devrait pas tarder.

Lorsqu’elle a remis, en fin d’année dernière, après plus de dix ans de service,le prolifique groupe des actifs actives des Amis-Gymnastes Yverdon à son successeur Gwenaël Cochand, Myriam Bertholet-Laala s’est attelée à retaper sa maison de Belmont. Pour s’occuper. «Après deux ou trois mois déjà, je tournais en rond», raconte cette hyperactive. Il lui fallait un nouveau projet : «Tout d’un coup, un dimanche, il m’est venu l’idée de créer un groupe pour se rendre au Gym For Life Challenge 2017, qui se déroulera en Norvège.» En d’autres termes, elle avait décidé d’emmener une troupe romande à l’événement qui fait, en quelque sorte, office de championnats du monde de la gymnastique de sociétés.

Le défi était taillé pour celle qui était à la tête du brillantissime groupe nord-vaudois de la Gymnaestrada 2011 de Lausanne, et dont les chorégraphies novatrices et prenantes lui ont valu d’innombrables louanges. «En Norvège, ce sera une compétition, certes. Mais la production doit être un véritable show. Je me retrouvais tellement dans ce qui était demandé que je me suis lancée», souligne, pétillante,celle qui n’a eu aucune peine à convaincre 48 gymnastes de la suivre dans cette aventure internationale.

Naissance éclair

La passionnée a mis toute son énergie -et elle en a- dans son nouveau challenge. En juin dernier, ils étaient une centaine à sa séance d’information. Le bouche-à-oreille a fonctionné à plein régime dans le milieu : dans l’enchaînement,ils étaient environ 200 à se présenter aux deux journées de sélection. Un intérêt bien au-delà des espérances de l’instigatrice du mouvement. Le WelschMaster Team était né.

Les élus du groupe à la couronne (voir le logo en médaillon), 29 garçons et 19 filles qui comptent tous parmi les meilleurs spécialistes romands,viennent des sociétés de Serrières, Domdidier, Aigle, Montreux,Vevey, Lausanne, Pomy/Yvonand et Yverdon. Les régionaux y sont une vingtaine. Depuis le 1er juillet, les participants s’entraînent tous ensemble une fois par mois. Réunis à La Marive ou à Yvonand, comme le week-end passé, ils préparent une production qui aura pour thème Romeo et Juliette des temps modernes dans les rues de New York. «Le fil conducteur est l’amour, le tout dans le cadre du conflit des classes sociales», annonce la chorégraphe et responsable technique, toute heureuse de pouvoir compter sur des acteurs «ultramotivés». Établir un calendrier commun n’a pas été évident pour ces sportifs aux programmes individuels et sociétaires chargés.

En piste, l’un des plus gros défis de la chorégraphe du groupe est de condenser ses idées foisonnantes en seulement cinq minutes de performance. «C’est trois fois moins de temps que lors de la Gymnaestrada», lance-t-elle à regrets. Tout sera dans le dosage :«Il faut essayer d’être épatant sans trop en mettre.» Il lui reste encore de nombreux mois pour peaufiner son bébé, afin de faire fureur en Scandinavie.

Budget costaud

Un tel voyage, à 48 gymnastes et plusieurs accompagnateurs, a un prix. Il est de 2000 francs par tête. «Au total, on recherche160 000 francs», annonce Myriam Bertholet-Laala. La majorité des membres du Welsh Master Team sont des étudiants, et les organisateurs souhaitent réduire les coûts. Pour cela, ils ont besoin de sponsors. Mais les gymnastes du Welsch Master Team vont également travailler pour diminuer la note : ils vendent des objets à leur effigie et organiser ont un repas de soutien, un concours master, puis un gala, début juillet 2017, auquel se présenteront aussi les autres formations suisses qui s’envoleront pour la Norvège.

«Dans l’idéal, le groupe doit continuer d’exister au-delà du Gym For Life Challenge,envisage la chorégraphe nord vaudoise. Que ce soit pour des galas ou d’autres événements majeurs. On a déjà eu des propositions en ce sens.» N’y a-t-il pas une nouvelle édition de la Gymnaestrada en 2019 ?

Le Gym For Life Challenge version 3
Une compétition mondiale

Les 48 gymnastes du Welsch Master Team répétaient à Yvonand, samedi dernier. La chorégraphie promet d’être très acrobatique. ©Carole Alkabes

Les 48 gymnastes du Welsch Master Team répétaient à Yvonand, samedi dernier. La chorégraphie promet d’être très acrobatique.

La première édition du GymFor Life Challenge s’est déroulée à Dornbirn, en Autriche, en 2009. Depuis, l’événement est organisé tous les quatre ans, en alternance avec la Gymnaestrada (la rencontre mondiale que Lausanne avait reçue en 2011). Le Gym For Life Challenge 2017se déroulera du 26 au 30 juillet prochain dans le cadre de l’incroyable Convention Center d’Oslofjord -et ses quelque 6000 lits-, situé en Norvège. Plusieurs milliers de concurrents,provenant d’une trentaine de pays, sont attendus. Contrairement à la Gymnaestrada,lors de laquelle les participants se produisent en démonstration, le Gym For Life Challenge est une véritable compétition, jugée par un groupe d’experts en gymnastique de sociétés. Les meilleures formations ont l’opportunité de présenter leur production au gala de la Fédération internationale de gymnastique, qui clôture l’événement.

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Manuel Gremion