Les Mosaïques devant le Grand Conseil
7 janvier 2015
Emmenés par Rémy Jaquier, les députés sont remontés, hier, au créneau pour demander le soutien financier du Canton pour la préservation de la Villa romaine d’Orbe.
La Villa romaine d’Orbe renferme le plus grand ensemble de mosaïques découvert au nord des Alpes, un joyau qui pourrait se dégrader si rien n’est entrepris pour le préserver.
Il faut reconnaître une qualité aux députés du Nord vaudois, c’est qu’ils sont tenaces. Hier après-midi, lors de la séance du Grand Conseil, ils sont revenus à la charge une troisième fois, en trois ans, pour demander un soutien du Conseil d’Etat en faveur de la préservation et de la mise en valeurs de la Villa romaine d’Orbe, plus connue sous le nom «Mosaïques d’Orbe ». Cette fois, c’est le député Rémy Jaquier, ancien syndic d’Yverdon-les-Bains, qui a développé une interpellation, reprenant le flambeau de son collègue Denis-Olivier Maillefer, de Valeyres-sous-Rances, qui était monté au créneau à plusieurs reprises.
«Ma démarche vise à rappeler que la préservation de ce site archéologique n’est pas le combat d’un seul député, régional de l’étape, mais bien celui de toute une région», souligne Rémy Jaquier. Il voit son interpellation comme «une piqûre de rappel», afin que le Canton n’oublie pas la valeur de cette villa romaine, véritable palais privé qui abrite le plus grand ensemble de mosaïques découvert au nord des Alpes.
Dans les négociations sur les EPO
«Celles-ci pourraient finir par se dégrader si rien n’est fait», s’inquiète Rémy Jaquier, qui attend du Canton qu’il prenne le leadership dans la préservation de ces trésors historiques de premier plan, redonnant ainsi «du peps» aux acteurs régionaux, comme la Fondation Pro Urba, la Commune d’Orbe et l’Association pour le développement du Nord vaudois (ADNV), qui s’échinent depuis une dizaine d’années autour de ces projets.
De son côté, le Conseil d’Etat, a, ces dernières années, choisi de mettre la priorité sur le site romain d’Avenches. Un élément nouveau pourrait néanmoins influencer les autorités cantonales. Sur les ondes de la Radio romande, le municipal urbigène Henri Germond a annoncé que la Commune allait mettre le soutien aux Mosaïques dans la balance des négociations entourant l’agrandissement prévu des Etablissements de la plaine de l’Orbe (EPO).
