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Les restaurateurs veulent des chaufferettes

18 novembre 2009

Réunis lundi en assemblée d’automne, les membres de la Société vaudoise des cafetiers-restaurateurs et hôteliers, section Yverdon, ont abordé le délicat sujet de la fumée. Ils sont encore nombreux à ne pas connaître toutes les ficelles de la loi.

Les restaurateurs souhaiteraient des chaufferettes durant les fêtes.

Les restaurateurs souhaiteraient des chaufferettes durant les fêtes.

Triste assemblée d’automne pour les cafetiers-restaurateurs et hôteliers de la section d’Yverdon de GastroVaud Endeuillés par le décès de leur confrère, membre, mais surtout ami Jean Schmidli, comme l’a relevé ému le président Francis Bavaud, les membres de la section avaient au menu, lundi dernier, le délicat sujet de la fumée avec pour l’occasion, la présence du chef de la Police du commerce, Vincent Audemars.

Interpellé d’entrée de jeu au sujet d’une demande de rendez-vous entre le président cantonal de GastroVaud Frédéric Haenni et la Municipalité d’Yverdon, une rencontre qui ne se fera pas, Vincent Audemars a clarifié les choses: il n’était pas là pour s’exprimer au nom de l’exécutif communal, ni pour faire de la politique, mais bien pour répondre aux questions d’ordre législatif.

Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les inquiétudes, mais aussi les questions des restaurateurs sont en effet nombreuses.

Le chef de la Police du commerce a pu rappeler que l’interdiction des chaufferettes ne touchait que le domaine public. Un fait peu connu par les tenanciers, vu les réactions suscitées dans l’assemblée. De même que la possibilité de demander des dérogations durant les manifestations. Afin de clarifier la chose, l’ex-président de la section, Jean-Gustave Cribelet, a donc fait une proposition: et si la section adressait une demande de dérogation collective pour l’ensemble des tenanciers d’Yverdon durant la période des fêtes? La démarche éviterait l’incompréhension de certains restaurateurs, absent, ce lundi à la Maison Blanche, ou simplement pas au courant de la disposition: «Cela faciliterait peut être aussi la tâche des tenanciers des villages voisins qui se sentiraient ainsi plus à l’aise pour aborder leurs autorités.»

Salué par le responsable de la Police du commerce, la proposition donnera bel et bien lieu à une demande rédigée par le comité et adressée ces prochains jours à la Ville, a confirmé Francis Bavaud. Avant de rappeler à ses membres la date butoir du 15 janvier 2010 pour déposer une demande d’autorisation de créer un fumoir. Des demandes particulièrement nombreuses à Yverdon, par rapport à d’autres communes, selon le chef de la Police du commerce.

L’assemblée s’est terminée par un apéro, suivi d’un repas, le tout entrecoupé de petites pauses cigarette sur le pas de porte, bien entendu.

En bref

La nouvelle convention collective de travail (CCT) introduit d’importants changements. Parmi ceux-ci, a rappelé Francis Bavaud le passage de 4 à 5 semaines de vacances par année, la possibilité de compenser les heures supplémentaires par des congés de même durée dans les délais impartis, de les payer ou de cumuler temporairement le solde d’heures supplémentaires jusqu’à 200 heures. Le taux de dédommagement sera désormais de 100%, et non plus le 125%, a encore précisé le président, avant de s’inquiéter: «Avec l’entrée en vigueur de la CCT au 1er janvier 2010, les problèmes de la fumée -les fumeurs fuient nos établissement et les non fumeurs ne viennent toujours pas-, nous serons obligés d’appliquer des horaires de travail coupés, soit une seule serveuse pour assurer le service de midi et celui du soir. La deuxième employé sera alors de trop.»

Lionel Pittet