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Les soins à domicile se dévoilent aux élus du Nord vaudois

9 septembre 2014

«C’est un filet nécessaire», autant sur le plan médical, qu’humain. Dix-huit élus du Nord vaudois ont été invités à suivre le personnel du Centre médico-social (CMS), chez leurs clients. Nous avons rencontré Pascale Fischer, municipale grandsonnoise, qui accompagnait l’infirmière Marie Girard chez Henriette Zimmerli.

Marie Girard prend, à chacune de ses visites, la pression de sa patiente.

Marie Girard prend, à chacune de ses visites, la pression de sa patiente.

Henriette Zimmerli, habitante de Valeyres-sous-Montagny, garde un esprit vif et un humour attendrissant, malgré son âge avancé. Mais, ses mouvements devenant difficiles, elle bénéfice des prestations à domicile de Marie Girard, infirmière du Centre médico-social (CMS) de Sainte- Croix et de Grandson. L’aînée a reçu, vendredi, la visite de la municipale grandsonnoise Pascale Fischer, qui suivait l’infirmière dans son travail quotidien, à l’occasion de la journée nationale Aide et soins à domicile. Le contact est tout de suite passé entre l’élue, l’infirmière et l’aînée, qui ont, dans la bonne humeur, partagé leur avis sur le service du CMS.

Infirmière de formation, Pascale Fischer connaît bien les enjeux liés à l’aide à domicile, qu’elle définit comme un «filet nécessaire », qui repousse souvent la solitude dans laquelle sont parfois plongés les aînés vivant seuls. «Les subventions ont quintuplé en dix ans. Alors que tout le monde râle sur la facture sociale, personne ne critique l’aide à domicile », explique l’élue.

«C’est un maillon indispensable du système de santé», abonde Marie Girard. Pour sa part, Henriette Zimmerli est très satisfaite des prestations du CMS. En plus de lui fournir un soutien médical, les visites de l’infirmières sont une occasion de discuter. «Avec Marie, on a toujours de bons moments d’échanges. Dans l’ensemble c’est bien, même s’il y a des infirmières avec qui on s’entend mieux que d’autres. Certaines racontent leur vie. On fait avec».

Batterie de prestations

En plus d’être aidée par Marie Girard, Henriette Zimmerli a le soutien de sa femme de ménage brésilienne, qui est devenue son amie, de sa nièce, secrétaire au CHUV âgée de 64 ans, qui lui fait ses courses et s’occupe du jardin, et de son neveu. A ce sujet, Pascale Fischer met en garde : «Il faut faire attention à la santé des bénévoles et des proches aidant, qui portent la charge de l’entretien d’une personne âgée. Heureusement, le CMS aide à les repérer». Au niveau des services professionnels, Henriette Zimmerli peut faire appel à Transport handicap, et reçoit son courrier des mains de la factrice. Elle aurait aussi pu faire appel aux Repas à domicile, mais y a renoncé, jugeant les prix disproportionnés par rapport à la quantité qu’elle mange. C’est pourquoi, elle cuisine elle-même ses repas, «même si cela prend du temps».

Visite des élus

Le courant est bien passé entre l’infirmière Marie Girard, la municipale Pascale Fischer et Henriette Zimmerli (de g. À dr.).

Le courant est bien passé entre l’infirmière Marie Girard, la municipale Pascale Fischer et Henriette Zimmerli (de g. À dr.).

Au niveau du Nord vaudois, 18 élus ont participé à cette journée d’observation sur le terrain. «Il en est ressorti que les prestations du CMS sont bien connues du public, qu’il n’y a pas de stress ni de minutage dans le travail du personnel, contrairement à ce qu’on a pu lire dans certains médias, et que le côté humain est très important, explique Boubaker Lamamra, responsable du centre CMS de Grandson et de Sainte- Croix. Finalement, on voit que ce système doit être maintenu», conclut-il.

 

Journée nationale

Dans le but d’informer le public sur l’aide à domicile et de promouvoir son action chez les personnes ne pouvant être autonomes, l’Association suisse des services d’aide et de soins à domicile a mené, samedi 6 septembre, une journée nationale. La thématique était celle de la problématique des proches aidant. Selon les estimations pour l’année 2013, 170 000 individus auraient investi 64 millions d’heures d’assistance non rémunérées à des proches dans le besoin. Ces tâches bénévoles peuvent, dans certains cas, générer un surmenage et des problèmes de santé chez la personne qui s’occupe de la prise en charge.

Antoine Michel