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Les taulières de l’USY Handball

24 avril 2014

Handball – 2e ligue féminine – Aria Boss, Shadya Goumaz et Sabrina Langellotti étaient présentes, à une exception près, lors des six finales de promotion disputées par les Yverdonnoises depuis 2008. Dimanche, elles joueront la septième, pour la première fois à domicile, avec la ferme intention de monter enfin en 1re ligue.

Aria Boss, Shadya Goumaz et Sabrina Langellotti. Les «drôles de dames» de l’USY Handball sont en mission dimanche. Et elles ont la gâchette facile.

Aria Boss, Shadya Goumaz et Sabrina Langellotti. Les «drôles de dames» de l’USY Handball sont en mission dimanche. Et elles ont la gâchette facile.

Pour la septième année consécutive, les handballeuses yverdonnoises disputeront les finales de promotion. Pour la première fois, à la maison. Dimanche, les filles d’Yverdon-Crissier, multiples championnes romandes, jouent, une fois encore, leur rêve d’accéder à la 1re ligue. Parmi elles, trois étaient déjà là en 2008 et ont, à une exception près pour la troisième d’entre elles, joué toutes les finales depuis lors. Aria Boss (26 ans), Shadya Goumaz et Sabrina Langellotti (21 ans) sont, à leur âge, les anciennes du groupe. Les taulières. Déterminées, enfin à domicile et prêtes à vaincre le signe indien, elles évoquent le rendez-vous de leur carrière.

 

La Région : Vous qui avez vécu les six phases finales de promotion précédentes, comment expliquez-vous que vous n’êtes jamais parvenues à monter ?

Shadya Goumaz : Les premières années, on n’était tout simplement pas encore prêtes.

Sabrina Langellotti : Surtout physiquement !

Aria Boss : Et l’effectif était trop restreint. Par contre, on n’est vraiment pas passées loin de la promotion ces dernières saisons, bien que, l’an passé, le niveau des finales était vraiment plus relevé.

SG : Beaucoup de joueuses de LNA renforçaient les autres formations, des équipes réserve.

SL : En plus, notre championnat, qu’on domine facilement, nous prépare mal à ces finales.

 

Qu’est-ce qui pourrait faire que la tendance s’inverse dimanche ?

SG : Déjà, cette fois, les finales se jouent chez nous. C’est bien pour la tête et les suporters vont nous pousser. Ça aide quand on entend les gens crier derrière nous !

SL : On peut aussi compter sur de nouvelles joueuses de valeur comme Vivien Ujhelyi (réd : une jeune Hongroise arrivée en début de saison).

AB : L’objectif a été posé clairement en début de championnat et on l’a toutes accepté.

 

Est-ce vraiment si important d’enfin jouer les finales à Yverdon ?

AB : C’était même inespéré ! Cette année, tout est réuni pour qu’on y arrive.

 

En plus, vous vous êtes renforcées depuis deux saisons grâce à l’entente avec Crissier…

SL : Cette fois, ça passe ou ça casse. Si on échoue, on ne sait pas ce qu’il adviendra de l’équipe.

SG : Plusieurs filles font des sacrifices pour jouer en 2e ligue seulement.

 

Vous pouvez aussi compter sur une nouvelle recrue de dernière minute, la Française Céline Ott-Schneiter…

SL : On a pu voir ses qualités de vision du jeu et sa rapidité lors du dernier match contre Chênois. Mais on ne va pas se reposer sur une seule joueuse.

AB : Elle est clairement au-dessus du lot, et cela fait une joueuse en plus, ce qui est important pour ces finales, lors desquelles on joue beaucoup.

SG : Surtout, c’est une fille de plus sur la base arrière.

AB : Et on a pu constater que le ballon remonte bien plus vite quand elle est sur le terrain.

 

Votre génération domine le handball romand depuis maintenant plusieurs années. Y a-t-il d’autres jeunes Yverdonnoises pour vous aider à perpétuer ce cycle, que ce soit en 1re ou, à défaut, en 2e ligue ?

SL : Pas vraiment. Il y a peu de réserve.

SG : Mais on est jeunes ! On est encore toutes là pour plusieurs années.

AB : Il sera aussi plus facile de recruter une fois en 1re ligue.

SL : Et pourquoi pas aller plus haut encore, après ?

 

Vous pensez pouvoir progresser jusqu’à la LNB ?

Les trois : Oui !

 

Cela fait à présent trois ans que Zoltan Majeri vous entraîne. Qu’a-t-il changé ?

SG : Il a une vision très développée du handball. On sent qu’il a été pro. A peine voit-il un système qu’il sait déjà comment le contrer.

AB : Il y a trois ans, peu importe notre adversaire, on jouait la même chose.

SL : Il nous apporte beaucoup, dans tous les domaines.

AB : On ne le connaissait pas avant et il a immédiatement imposé beaucoup de respect.

 

A titre personnel, qu’est-ce qui a changé pour vous, depuis 2008 et votre première finale de promotion ?

SG : Je pense avoir non seulement gagné en maturité, mais je suis aussi beaucoup plus prête physiquement. D’une manière générale, on réfléchit toutes beaucoup plus à ce qu’on fait.

SL : Je prends les choses différemment qu’avant. Plus jeune, je ne me rendais pas vraiment compte de l’enjeu.

AB : J’ai plus d’envie, plus de rage. Et puis, il y a aussi l’effectif qui a changé. Je suis arrivée en 2006-2007, une saison avant la première finale et, aujourd’hui, il n’y a plus aucune joueuse de l’équipe avec laquelle j’ai commencé. La saison suivante, Shadya et Sabrina me rejoignaient.

 

 

Le modus des finales

Les sept clubs vainqueurs régionaux de 2e ligue se retrouvent dimanche, à la salle des Isles d’Yverdon, pour les finales de promotion. Ils sont répartis en deux groupes de trois et quatre. Chaque équipe affronte une fois les autres de son groupe, lors de matches de 44 minutes (2×22). Il y a trois places pour l’étage supérieur : les deux premières de groupe son promues directement et les deuxièmes se disputent le dernier ticket lors d’un match de barrage (prévu à 18h15).

Yverdon-Crissier affrontera Bâle (à 9h), Goldach- Rorschach (à 13h) et Ruswil/Wolhusen/Nottwil (à 16h) dans le groupe 1. Rotweis Thoune II, Wettingen/Siggenthal et Zürisee composent le groupe 2.

Manuel Gremion