Construction – Après des années d’attente, le Groupe BOAS a annoncé le début des travaux de transformation du Centre thermal et du Grand Hôtel. Près de 40 millions de francs seront investis.
«Des mauvaises langues disaient qu’on ne ferait jamais les travaux… Et aujourd’hui, nous y sommes.» Bernard Russi a donné le ton au moment de lancer la conférence de presse qui a précédé la pose d’une première pierre symbolique, en présence des acteurs impliqués dans le projet, marquant le début de la transformation du Centre thermal et du Grand Hôtel.
Il faut dire que ces travaux sont attendus de longue date par toute la population du Nord vaudois, qui se réjouissait de pouvoir enfin profiter d’un centre thermal digne de rivaliser avec les autres espaces détente de Romandie. D’importants investissements sont annoncés depuis fin 2014, date de la signature du protocole d’accord qui a permis au Groupe BOAS de reprendre l’exploitation du Centre thermal et du Grand Hôtel. À l’époque, on parlait de 25 millions de francs, somme qui est aujourd’hui passée à 40 millions. Selon le communiqué de BOAS, cet investissement a été réalisé en accord avec le propriétaire des lieux, un des véhicules de placement de Crédit Suisse Asset Managment.
«J’y ai toujours cru»
Huit années après la prise en main des deux illustres sites yverdonnois, Bernard Russi, fondateur du Groupe BOAS dont il est aujourd’hui administrateur, peut donc enfin annoncer le début des travaux. «C’est un projet que j’ai beaucoup attendu. La presse a souvent mis en doute notre capacité à le réaliser. Même le syndic d’Yverdon m’a demandé si ça allait vraiment se faire. Mais j’y ai toujours cru.»
Tout ou presque sera différent au Centre thermal: le bâtiment actuel sera détruit pour laisser place à un tout nouveau centre. À l’extérieur, les bordures des piscines seront entièrement refaites et un restaurant qui pourra accueillir les baigneurs sortira de terre. Seuls les bassins, dans un état jugé satisfaisant, resteront dans la version modernisée des Bains d’Yverdon.
Un spa unique en Suisse
Au rez-de-chaussée, le bassin intérieur sera entièrement reconstruit. Une zone enfant sera également imaginée. Quant à l’étage, il accueillera un fitness d’environ 500 m2 et un spa de 1500 m2 qui fait la fierté de Brice Lavedrine, CEO de BOAS et directeur général du Grand Hôtel et du Centre thermal. «Nous avons voulu lui donner une identité unique, explique le directeur général. Cinq univers différents existeront au sein de l’espace: le Japon, le Mexique, la Laponie, la Perse et la Sibérie.» Et Brice Lavedrine le promet, il ne s’agira pas que de décoration. «Nous avons poussé le concept jusqu’au bout. Ainsi, il sera aussi possible de profiter de soins spécifiques à chaque région dans le spa, et également de boissons typiques de ces régions. C’est un espace unique en Suisse.»
Avec un objectif clair, que Bernard Russi ne cache pas: «Avec ces transformations, les Bains d’Yverdon seront supérieurs à ceux que l’on retrouve en Valais, par exemple. Pour moi, c’est important de lier ce site à la ville et ses habitants. Si on ne fait pas ça, je crois qu’on n’a rien compris. Les gens doivent se réapproprier leurs Bains. Notre rôle, c’est de faire de cet espace un lieu incontournable, où les Yverdonnois se rendent.»
La durée des travaux est estimée à 36 mois.
Pas de fermeture pendant les travaux
Tout au long des travaux, l’accès aux piscines extérieures sera possible. «Au pire, on devra fermer un ou deux jours, si on voit qu’il y a un danger avec les travaux de démolition, rassure Bernard Russi, administrateur du Groupe BOAS. L’espace spa sera lui fermé, puisque le bâtiment doit être démoli. Une solution provisoire a été trouvée avec la pose de cabines de spa à l’extérieur, ce qui permettra au groupe de continuer à proposer une offre détente durant les travaux, au même prix.
Les cours de natation et la physiothérapie seront, eux, déplacés en direction de la piscine de l’hôtel.
