L’entreprise de Champagne a ouvert un espace consacré à Alan Roura dans son musée. En plus de découvrir l’auditorium retraçant les exploits du navigateur, le public peut tenter de hisser la grand-voile à l’aide d’un simulateur.
Une voile de près de 220 kilos à hisser le long d’un mât de 27 mètres à l’aide d’une manivelle reproduisant des conditions proches de la réalité. Voilà le défi proposé à tout un chacun au musée de La Fabrique, à Champagne, qui vient d’ouvrir un espace consacré au skipper Alan Roura, sponsorisé par la firme locale.
«La machine de torture»
C’est la façon originale qui a été imaginée pour se mettre, l’espace de quelques instants – qui peuvent se transformer en de longues minutes pour ceux désireux d’aller au bout de l’exercice –, un peu dans la peau du navigateur lorsqu’il a participé au Vendée Globe de 2016. «Voilà la machine de torture, lance le Genevois, en présentant le simulateur de winch. Les gens peuvent ainsi se rendre compte des efforts à fournir juste pour hisser la grand-voile.» Dans le feu de l’action, douze minutes lui étaient nécessaires pour arriver au bout de l’opération. Bon courage à ceux qui pensent pouvoir faire mieux. Désormais, avec les améliorations apportées à La Fabrique, il a heureusement gagné quatre bons tours de trotteuse.
Au cœur de la course
Le défi est proposé à tous les visiteurs du musée qui, désormais, peuvent découvrir l’espace consacré à Alan Roura, juste avant celui dédié aux autres sportifs soutenus par la firme nord-vaudoise. Avant d’atteindre la «salle de torture», le public arrive dans un auditorium relatant les exploits du navigateur. Un film de 45 minutes y est projeté en boucle, retraçant la préparation à la Route du Rhum 2018 et la course elle-même. «Il est très rare qu’une entreprise lie ainsi le sport dans son musée, relève le skipper. Cela permet de partager ce qui se passe réellement. Le tout, dans un endroit cosy qui ressemble à un petit cinéma.»
L’an dernier, Alan Roura avait terminé 7e de sa catégorie, lors de la Route du Rhum, rejoignant Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, après 15 jours, 2 heures, 25 minutes et 37 secondes de mer, au départ de Saint-Malo, en Bretagne. «Une course intense, très difficile», se souvient celui qui se réjouit que La Fabrique soit arrivée à bon port sans dégâts, malgré des conditions parfois extrêmes. Une aventure à redécouvrir depuis la terre ferme, à Champagne.
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