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L’esplanade tremplin du septième art

28 avril 2016 | Edition N°1732

Orbe – L’équipe du cinéma Urba va organiser, au mois d’août, un open air pour rassembler les habitants de la cité sur ce site d’exception.

De g à dr: Claudia Ferrari, Axel Dos Santos, Mélissa Pisler sont, avec Samanta Brignoli, absente, les chevilles ouvrières de ce projet d’open air sur trois jours. © Michel Duperrex

De g à dr: Claudia Ferrari, Axel Dos Santos, Mélissa Pisler sont, avec Samanta Brignoli, absente, les chevilles ouvrières de ce projet d’open air sur trois jours.

L’esplanade du Château offrait, hier matin, une vue imprenable sur un patchwork de couleurs, où le vert prairies et le jaune colza de la plaine étaient surplombés par la neige alpine et quelques bribes de ciel bleu surgissant, ça et là, du tapis nuageux. Cet incomparable belvédère, le cinéma Urba l’a choisi pour montrer, du 18 au 20 août prochain, le septième art dans une nouvelle perspective, celle d’un open air.

«Cet endroit est si beau et il ne s’y passe pas grand-chose», explique Mélissa Pisler. La jeune femme, en train de réaliser un master en médias et design à Genève, travaille au sein de l’équipe du cinéma d’Orbe, au même titre que d’autres étudiants de la Cité aux deux poissons et de ses environs. «Nous nous occupons de l’accueil et lançons les films. Nous sommes tous multitâches», précise-t-elle.

Les représentants de cette jeune garde sont les fers de lance de l’open air, avec le soutien de Cinérive S.A., qui exploite, entre autres, le cinéma Urba.

«Nous en avons parlé tous ensemble lors de la séance de la fin de l’année dernière. Cette entreprise a l’habitude de ce genre d’événement. Elle organise, par exemple, l’Open air de Vevey depuis de nombreuses années», déclare Axel Dos Santos, le fils du gérant du cinéma d’Orbe.

Un accueil favorable

La précieuse expérience de Cinérive n’est pas sa seule raison de se réjouir. Actif dans la recherche de sponsors, le jeune homme relève l’accueil très favorable réservé au projet par les acteurs d’Orbe et des villages alentours. Des partenaires financiers sont, cependant, encore recherchés, le but étant de proposer un événement totalement gratuit.

«Nous avons à coeur d’offrir une manifestation à la population de la ville et des environs», déclare Claudia Ferrario, une étudiante en sciences sociales qui envisage de s’occuper de la partie technique de l’open air.

Des films pour tous les publics

Les organisateurs prévoient trois jours de manifestation

S’il est, pour l’heure, trop tôt pour connaître la programmation de l’open air, les contours du concept sont connus. «Les trois soirs permettront de toucher des publics différents», explique Jonathan Waser, programmateur pour Cinérive et coordinateur du projet urbigène. Concrètement, la soirée de jeudi donnera carte blanche au Ciné-Club d’Orbe; de quoi ravir les cinéphiles. Le lendemain fera la part belle à un thème encore à définir, «en collaboration avec une structure locale», précise Jonathan Waser. Quant au rendez-vous du samedi 20 août, il se déclinera, dans la mesure du possible, en deux séances. La première, plutôt destinée aux familles, sera suivie d’une projection nocturne sélectionnée pour les jeunes. Plus de mille personnes sont attendues durant ces trois jours. «Le cinéma Urba va sortir de ses murs pour conquérir les rues de la ville», s’enthousiasme le coordinateur. En effectuant des recherches dans le cadre du projet, ce dernier a mis le doigt sur un lien cocasse entre la genèse du lieu et celle du septième art: la première citation liée au Château d’Orbe date de 864, mille ans avant que ne naisse, à Besançon, Louis Lumière, l’inventeur du cinéma.

Ludovic Pillonel