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L’esprit de Ronaldinho dans une bouteille
Frédéric Leuba Rosa et son fils William ont été séduits par l'originalité du projet. Photo: Muriel Antille

L’esprit de Ronaldinho dans une bouteille

27 juillet 2023

Onnens – Frédéric Leuba Rosa et son fils William ont eu un coup de cœur depuis le début de l’année: des crus venus du soleil des Pouilles et partenaires de quelques-uns des meilleurs footballeurs du monde.

Frédéric Leuba Rosa l’avoue dans un sourire: le football, ce n’est pas trop son truc. «Mon fils William est à fond dedans, il essaie de m’expliquer et je me concentre», sourit l’entrepreneur, spécialiste du monde horloger. Mais Frédéric Leuba a une double qualité, essentielle dans le monde des affaires: il apprécie le contact humain et, surtout, il apprend vite. Alors, à peine après avoir versé le premier verre de ce Brunello di Montalcino, voilà le citoyen d’Onnens en train de détailler pourquoi Wesley Sneijder, finaliste de la Coupe du monde 2010 avec les Pays-Bas et joueur emblématique de l’Inter Milan, l’a voulu ainsi, avec sa saveur fruitée et sa légère acidité en bouche. «Non seulement le vin est bon, mais Wesley est vraiment un type super, très abordable. William m’a expliqué qui il était et j’ai vite compris que son palmarès était impressionnant. Pour autant, il est vraiment accessible», explique Frédéric Leuba Rosa, qui s’est retrouvé propulsé d’un coup au milieu du gotha du football mondial grâce à son amitié avec Fabio Cordella, important producteur de vin italien basé dans les Pouilles et ami des plus grandes stars du ballon rond, de Roberto Carlos à John Terry en passant par Cafù ou Marco Materazzi, lequel a opté pour un rosé légèrement gazéifié et de caractère, à l’image de sa personnalité et du joueur qu’il était.

Proposer quelque chose de différent

«De par mon activité professionnelle dans le monde horloger, j’ai été amené à rencontrer Fabio. On a accroché très vite et on a décidé que William et moi allions devenir les premiers importateurs en Suisse du vin des champions», enchaîne celui qui ne ménage pas ses efforts depuis le début de l’année pour faire connaître ces vins italiens au public suisse. «On multiplie les événements et les partenariats. C’est vraiment bien parti et on ne s’interdit rien, que ce soit en Romandie ou du côté alémanique. On aime les vins de la région et, en étant basés à Onnens, on est bien placés pour en profiter, mais on propose quelque chose de différent, d’introuvable ici», souligne celui qui porte désormais le titre officiel d’importateur.

Negroamaro, original Primitivo, Verdeca et tous les autres: les rouges, rosés et blancs sont baignés du soleil du Salento, région qui englobe Lecce, et sont donc parrainés par d’illustres footballeurs. Mais il ne s’agit pas d’une bête histoire d’argent: «Non, vraiment pas. Fabio Cordella a énormément de contacts dans le monde du football en Italie et en Europe et les joueurs, en action ou retraités, s’approchent de lui, mais il ne s’engage que s’il sent que le courant passe bien. C’est comme avec nous: il se fiche bien de savoir si l’on va vendre 100 ou 1000 bouteilles par mois. Il veut que le feeling soit bon des deux côtés pour avancer», ajoute Frédéric Leuba Rosa, tout heureux de travailler avec son fils William. «C’est vrai que c’est sympa d’avoir une activité professionnelle avec son père, se réjouit son fils. J’aime beaucoup le football, c’est un univers qui me passionne et ces vins sont l’occasion de rencontrer de grands joueurs.»

Fabio Cordella, le producteur de ces vins des Pouilles, avec son parrain le plus célèbre, l’artiste-footballeur brésilien Ronaldinho. DR

Il n’est d’ailleurs pas exclu que l’un ou l’autre de ces champions vienne effectuer une visite en Suisse une de ces prochaines semaines. «Bien sûr! Cela dépend des événements et de nos clients, mais l’accord entre Fabio et les joueurs est clair: ils choisissent les spécificités du vin et ils en assurent derrière une partie de la promotion. A nous de faire en sorte que la Suisse devienne un marché suffisamment important et c’est ce pourquoi nous travaillons chaque jour depuis le début de l’année», assurent le père et le fils, lancés dans une drôle d’aventure, aussi inattendue qu’excitante.

Tim Guillemin