Montcherand – A la suite de la dissolution de l’organisation régionale de la Protection civile (PCi) d’Orbe, Claude Rutishauser, qui a été écarté de la nouvelle entité, a remercié ses collaborateurs et ses troupes pour leur confiance.
«Pour conduire des hommes, il faut d’abord les aimer.» C’est par ses mots que le commandant Claude Rutishauser s’est exprimé devant les membres de l’ancienne organisation régionale de la Protection civile (ORPC) du district d’Orbe qui clôturait ses comptes, jeudi soir, à la Grande salle de Montcherand.
L’entité a disparu à la suite d’une décision du Conseil d’Etat de moderniser la Protection civile vaudoise et de fusionner les quatre régions du Nord vaudois – Grandson, Orbe, La Vallée et Yverdon-les-Bains. Le regroupement est entré en vigueur le 1er janvier 2018.
«Durant 17 ans, j’ai eu le plaisir de servir la Protection civile (PCi) d’Orbe, mais également celle de Grandson. Je tiens à remercier tous mes collaborateurs, mes soldats, ainsi que les membres du comité directeur (Codir) pour la confiance qu’ils m’ont accordée tout au long de ces années, a-t-il poursuivi. La PCi est l’un des piliers de la sécurité. Elle doit rester efficace et au service de notre population.»
Le commandant n’a toutefois pas souhaité s’exprimer sur les raisons de son éviction de la nouvelle association intercommunale, puisqu’il a signé une convention l’obligeant à la confidentialité (lire La Région Nord vaudois du 18 mai).
Une éviction inhumaine
«Une page se tourne malheureusement pour Claude Rutishauser. Malgré les circonstances, il a su faire preuve d’un grand professionnalisme et d’un dévouement jusqu’à la fin», a affirmé Mary-Claude Chevalier, présidente du Codir de l’ancienne organisation régionale. «Claude Rutishauser a conduit notre région avec tact et humanité», a déclaré, quant à lui, Pierre-Alain Wieland, délégué de la Commune d’Orbe.
Premier président de la Protection civile d’Orbe, Olivier Blanc a également tenu à s’exprimer: «Il y a 17 ans, j’ai engagé Claude Rutishauser pour le poste de commandant. Son éviction de la nouvelle association intercommunale est inhumaine et inacceptable.»
Au moment de clore les comptes, l’ancienne organisation – elle présente un excédent de 3000 francs – a décidé de remettre cette somme à une œuvre de bienfaisance. Son choix s’est porté sur la Fondation des Eglantines, qui accueille depuis 13 ans le fils de Claude Rutishauser en situation de polyhandicap (lire encadré dans notre édition papier).