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L’ex-syndic et actuel préfet pointé du doigt
Fabrice De Icco, ex syndic de Romainmôtier et actuel préfet. @Blanchard

L’ex-syndic et actuel préfet pointé du doigt

31 décembre 2019 | Edition N°2654

La vice-présidente du Conseil général estime que Fabrice de Icco aurait profité de son statut pour en faire bénéficier ses proches. L’intéressé dément avoir commis une quelconque «gestion déloyale».

C’est un vieux conflit qui a resurgi à Romainmôtier. Marlène Rézenne, vice-présidente du Conseil général, a profité de la séance du 3 décembre pour dénoncer un problème de «gestion déloyale» des appartements communaux, comme le rapportait l’Omnibus le 13 décembre.

Le cœur du conflit? L’appartement de la municipale Agata Jaxa-Kwiatkowski, situé au centre de Romainmôtier et qui lui a été attribué cette année. «Le fait que la municipale puisse louer un appartement de la Commune est un avantage, estime la vice-présidente du Conseil. C’est un objet pour lequel elle a un intérêt personnel. C’est donc en désaccord avec le règlement du Conseil général. C’est de la gestion déloyale de la part de la Municipalité (ndlr: alors sous la syndicature de Fabrice de Icco).» D’autres biens sont également évoqués par Marlène Rézenne. Ceux-ci auraient été loués à un ami ou à un membre de la famille de Fabrice de Icco qui, depuis, a quitté l’Exécutif du village pour devenir préfet du district.

Celui-ci dément toute mauvaise gestion des biens communaux. «Lorsque j’étais impliqué dans un sujet traité par la Municipalité, je me récusais. C’est aussi ce que Madame Jaxa a fait lorsqu’il a été question de son appartement. Les procès-verbaux de la Municipalité l’attestent. Par ailleurs, elle était déjà locataire d’un autre appartement communal avant de rejoindre l’Exécutif.»

«Elle voit des complots partout»

Mais alors pourquoi la demande d’explication du procédé d’attribution des appartements communaux formulée par Marlène Rézenne n’a-t-elle pas reçu de réponse? «Les biens ont été attribués conformément au droit du bail, assure l’ancien syndic. Nous prenions en compte la réputation du locataire et sa solvabilité: rien d’extraordinaire. Je n’ai rien contre Marlène, mais elle voit des complots partout.» Fabrice de Icco réfléchit à porter plainte pour diffamation. La vice-présidente, elle, maintient ses dires.  Quant à la Municipalité de Romainmôtier, elle communiquera sur ce sujet lors du Conseil général.

Massimo Greco