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L’expérience d’une vie

11 juillet 2018 | Edition N°2286

Shadya Goumaz a vécu de son sport durant cinq mois, en Islande. L’Yverdonnoise y a découvert des paysages et des gens qu’elle n’oubliera pas de sitôt.

Partie pour les îles Vestmann en janvier dernier, Shadya Goumaz a passé cinq mois dépaysants grâce au sport. Revenue courant juin à Yverdon-les-Bains, la handballeuse de 25 ans ne poursuivra pas son incroyable aventure islandaise avec IBV. «Le club a pu recruter quelques internationales du pays. Lorsqu’il m’ont communiqué leur décision, les dirigeants ont notamment évoqué des questions budgétaires», glisse, avec une pointe de déception, celle qui a découvert une terre de sport de 13,4 km et, surtout, des gens adorables, qui ont eu de la peine à la voir partir. «J’ai été touchée par la réaction émue de quelques coéquipières, de collègues et de l’une des fidèles supportrices quand elles ont appris que je ne reviendrais pas», ajoute-t-elle, rougie.

Il a fallu un peu de temps à l’Yverdonnoise pour s’adapter à son nouvel environnement. Elle a néanmoins fini par trouver ses marques, surtout dès l’instant où, près de deux mois après son arrivée, son club lui a déniché un emploi dans les cuisines de l’hôpital. Cela lui a permis de s’occuper, de s’intégrer. «C’est vrai que sur l’île, il n’y a pas grand-chose à faire. En marchant avec ma sœur, qui était venue me trouver, on en a fait le tour en 3h30. Et, en hiver, il faut compter trois heures de bateau pour rejoindre l’Islande», sourit celle qui s’est malgré tout beaucoup plu sur son caillou.

Equilibre trouvé

Une fois employée, Shadya Goumaz a passé ses journées entre son travail, de 8h à 15h, puis le fitness, les entraînements de handball et, enfin, les cours d’Islandais en soirée. De quoi bien remplir ses journées. «Un rythme que j’appréciais. Ce d’autant plus qu’ici, en Suisse, j’ai toujours travaillé. Il est bénéfique d’avoir quelque chose d’autre que le sport.»

Dans son appartement de l’île de Heimaey – environ 4000 habitants; la seule des îles Vestmann à être habitée –, la Nord-Vaudoise a aussi profité du cadre et, en fin de séjour, goûté au fameux soleil de minuit. «Cela peut paraître bizarre, mais le plus dur a été de ne pas avoir ma chienne, Hazna, avec moi, raconte la handballeuse. J’ai tellement l’habitude qu’elle soit avec moi, de me balader et d’aller courir avec elle, ou qu’elle m’accueille toute heureuse quand je rentre à la maison. En ce qui concerne la famille, les choses étaient différentes, car j’ai pu garder contact, et ma sœur et mon papa sont même venus me trouver», souligne celle qui, désormais, maîtrise les bases de l’islandais.

Shadya Goumaz souhaite avant tout garder le positif, les meilleurs moments de son expérience. «Entre autres anecdotes étranges, mon chef en cuisine m’a montré comment récupérer la viande sur la tête d’un mouton. Sur le coup, ce n’était pas très appétissant, mais je l’ai fait et ai goûté. Au final, ça reste un joli souvenir», sourit Shadya Goumaz en repensant à l’Islande. Un pays où elle retournera, cette fois, simplement pour profiter du paysage.

Développement dans notre édition papier.

Manuel Gremion