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L’extrême-gauche est mise hors-jeu

1 mars 2016 | Edition N°1692

Yverdon-les-Bains – Les petits partis sont les grands perdants de l’élection au Conseil communal, notamment S+E-La Gauche, qui n’atteint pas le quorum et disparaît de l’échiquier politique de la Cité thermale.

La gauche yverdonnoise était sous le choc, dimanche soir, suite à leur résultat décevant à la Municipalité et à l’effondrement de l’aile gauche au Conseil. © Simon Gabioud

La gauche yverdonnoise était sous le choc, dimanche soir, suite à leur résultat décevant à la Municipalité et à l’effondrement de l’aile gauche au Conseil.

L’élection au Conseil communal d’Yverdon-les-Bains, dont les résultats sont tombés tard dimanche soir, n’a pas souri aux petites formations. A l’exception des Vert’libéraux qui gagnent un siège (de 2 à 3), celles-ci boivent la tasse. En particulier Solidarité&Ecologie-La Gauche, qui n’atteint pas, de peu (il aurait manqué au parti une quarantaine d’électeurs), le quorum de 5% et disparaît donc de l’échiquier politique.

«C’est un gros coup dur, encaisse Yann Mamin, l’une des figures de la formation au Conseil communal. Mais nous n’allons pas nous laisser abattre et continuerons à défendre nos valeurs, différemment, en privilégiant le militantisme par rapport à la politique.» Même s’il souligne que le pari de partir seul était difficile dans un contexte de «clair glissement à droite», l’homme ne cherche pas d’excuse: «Notre parti était en reconstruction, nous n’avons pas réussi à toucher assez tôt notre public cible. Nous allons continuer ce travail, de longue haleine, quitte à revenir au Conseil dans cinq ans.» Yann Mamin tient, enfin, à souligner le bon score (9,88%) de la candidate à la Municipalité, Tania Diaz, alors qu’«elle n’était pas issue du landernau politique yverdonnois».

Droite «triste»

La disparition de la gauche de la gauche, même si elle permet à d’autres partis de gagner un-deux sièges, ne réjouit personne. Y compris à droite. «Je suis assez triste, glisse Roland Villard, président de l’UDC. Même si je ne partageais pas leurs idées, S+E-La Gauche comptait des personnalités qui s’engageaient pour la collectivité et avec qui nous pouvions avoir des discussions constructives.» Président des Vert’libéraux, Pierre Cherbuin regrette, de son côté, que «le jeu électoral, dans un Conseil à 100 membres, arrive à réduire la palette des valeurs représentées».

Un unique UDF

Autre perdant du scrutin, l’UDF, qui est passé de quatre élus en 2011 à un seul, dimanche, soit Jean-David Chapuis, qui accusait le coup, hier: «Je ne vous cacherai pas que j’ai très mal dormi. Je ne comprends pas.» Il ne conteste pas la stratégie de faire liste commune avec le PLR, «sinon, nous n’aurions pas atteint le quorum». Mais il se pose beaucoup de questions pour la suite, et va jusqu’à envisager un retrait de la politique: «Je ne siégerai pas pour un autre parti que l’UDF». Pour l’heure, des discussions vont être menée avec les Vert’libéraux pour tenter de former un groupe (minimum cinq élus) en attirant un conseiller d’un autre parti, pour essayer de continuer à exister dans la vie politique locale.

PLR-Centre droite 40 sièges

Parti socialiste 30

Les Verts 15

UDC 15

S+E-La Gauche 0

 

Yan Pauchard