Logo

L’heure de vérité pour Audemars Piguet

24 février 2015

Le Brassus – La manufacture horlogère combière met à l’enquête son ambitieux projet. Des acteurs combiers du tourisme et de l’économie livrent leurs impressions.

La spirale de BIG est le projet retenu parmi les cinq propositions de cabinets «sélectionnés pour leur créativité et leur sensibilité à l’environnement». DR

La spirale de BIG est le projet retenu parmi les cinq propositions de cabinets «sélectionnés pour leur créativité et leur sensibilité à l’environnement».

La Maison des fondateurs, le nouveau musée d’Audemars Piguet, entre dans le vif du sujet, avec sa mise à l’enquête publique depuis vendredi. Ce projet imaginé par le cabinet d’architecture BIG, basé à Copenhague et New York, comprend un «bâtiment en forme de spirale imbriquée, qui racontera l’histoire de la manufacture aux visiteurs, entremêlant le passé et le présent de façon dynamique et novatrice», indique la manufacture dans un communiqué.

Le Musée «combinera des espaces d’exposition (près de 400 montres) avec plusieurs ateliers, des espaces d’accueil et de réunion, ainsi qu’une structure dédiée à la conservation professionnelle des archives et à la Fondation Audemars Piguet».

«Seule marque de haute horlogerie toujours entre les mains des familles fondatrices, Audemars Piguet a ouvert les premières salles de son musée en 1992, dans la maison originelle de la famille Audemars, avant de lui dédier le bâtiment entier en 2004. Sa collection compte plus de 1300 garde-temps appartenant au patrimoine de la marque et couvrant plus de 250 ans d’histoire», indique la manufacture combière.

Expérience intéressante

La construction telle qu’envisagée, dans une ambiance nocturne. DR

La construction telle qu’envisagée, dans une ambiance nocturne.

Eric Duruz, directeur de l’Association pour le développement des activités économiques de la vallée de Joux (ADAEV), voit d’un très bon oeil la volonté de faire «découvrir aux gens l’entreprise dans son cadre naturel», une expérience aux retombées potentiellement favorables pour d’autres acteurs de la région, si elle s’associe, par exemple, à une dégustation d’une fondue dans un chalet d’alpage environnant.

Il salue l’esprit d’ouverture qui anime les manufactures combières, où plusieurs milliers de visiteurs sont accueillis chaque année. «Toutes les grandes firmes ne le font pas», précise-t-il.

 

Impact inconnu

Pour le directeur du tourisme combier Cédric Paillard, le projet d’Audemars Piguet est forcément positif, même s’il est impossible de mesurer avec exactitude son impact sur les prestataires de la Vallée. En effet, aucun chiffre ne permet de déterminer avec certitude quel pourcentage des quelque 2000 visiteurs annuels du musée privé se rendent dans les restaurants et hôtels de la région lors de leur escapade combière.

 

Syndique conquise

La syndique du Chenit Jeannine Reynaud n’est pas avare en qualificatifs élogieux pour faire référence au nouveau musée d’Audemars Piguet. Elle espère sincèrement que ce projet «phénoménal, sans précédent dans le canton», passera le cap de la mise à l’enquête sans embûche et souligne l’attrait touristique que pourrait revêtir une telle construction. «C’est possible que des gens viennent au Brassus ne serait-ce que pour l’admirer», conclut-elle.