L’humoriste Stéphane Tirelli revient sur scène avec un nouveau spectacle et un projet de Comedy Club dans la Cité du fer.
«Comme quand le grand François Silvan est allé à l’EMS, l’hôpital m’a donné de la matière pour écrire», explique Stéphane Tirelli. Sur le point de présenter son nouveau spectacle intitulé Post-opératoire, l’humoriste de Vallorbe revient de loin: en début d’année, après un contrôle pour le cholestérol, on lui détecte un chondrosarcome, une tumeur de 8 cm dans l’os pelvien. «Je n’avais rien senti, je vivais normalement, sans douleur, je faisais du sport», explique Stéphane Tirelli, qui a laissé tomber son nom de scène Tirallo. Il passera trois mois à l’hôpital et est aujourd’hui handicapé d’une jambe.
Rythmé par le spectacle
Magasinier, DJ, fan de sport, responsable d’expédition, chauffeur-livreur, Stéphane Tirelli a plusieurs cordes à son arc et a appris sur le tas avant de peaufiner sa formation de cariste. Mais pour ce véritable cancre à l’école, le métier d’humoriste était une vocation: «Pour la petite histoire, j’ai fait mon premier spectacle à l’âge de 13 ans.» Après une période plus compliquée, récemment assombrie par sa maladie bien sûr, mais aussi par le décès de sa maman, Stéphane Tirelli est ravi de pouvoir remonter sur scène. «Aujourd’hui, j’ai du temps et je dois relancer la machine.» Ce nouveau one-man-show parle notamment de son expérience du cancer et trois dates sont déjà prévues à Vallorbe: une première demain soir au Fusion Burger – qui s’appelle Tic Tacos depuis la semaine dernière –, une autre le 7 décembre au P’tit Resto et la troisième le 11 janvier à la Maison de paroisse.
Apprivoiser les tendances
En parallèle, l’humoriste de 54 ans anime volontiers des événements privés ou public, des soirées type souper de boîte, tout en veillant à s’adapter aux tendances actuelles. «La façon de faire de l’humour a changé. Par exemple, il est important d’avoir des interactions avec le public, de le faire participer. Il faut aussi faire beaucoup plus attention à ce qu’on dit, j’en parle d’ailleurs dans mon spectacle», explique celui qu’on a souvent comparé à l’humoriste français Jean-Marie Bigard. «Mais l’autodérision reste le meilleur humour, on est sûr de ne heurter personne», analyse l’humoriste, soulignant que les plaisanteries graveleuses et sexuelles ne marchent plus. «On n’a plus le droit non plus d’imiter l’accent africain ou chinois, ça a même un nom: la glottophobie, et ça peut être puni par la loi.»
«Les plus belles lignes ont été écrites en 2010», raconte Stéphane Tirelli, reconnaissant d’avoir pu côtoyer des artistes comme Thomas Wiesel, Yoann Provenzano et D’Jal ou encore le fondateur du Montreux Comedy Grégoire Fuhrer, avec lequel il a pu participer au Montreux Comedy Lab. Il a aussi côtoyé l’humoriste nord-vaudois Denis Meylan, alias Bouillon. «C’est aussi cette année-là que j’ai rencontré Valérie, ma femme. Une semaine après, nous emménagions ensemble. Un mois plus tard, notre petit Dorian, qui a 14 ans aujourd’hui, était en route. Ce métier m’aura donc apporté ce qu’il y a de plus important.»
La part belle au stand-up
En plus de son spectacle, Stéphane Tirelli s’est donné pour mission de faire vibrer Vallorbe avec une scène de stand-up, tous les premiers jeudis du mois au Fusion Burger. «A l’époque, quand je faisais du stand-up dans les restaurants, on disait que j’étais cinglé. Aujourd’hui, on voit cela partout. C’est ouvert à toutes les personnes qui se sentent de monter sur scène, peu importe leur âge ou leur niveau.» Le projet devrait en principe démarrer en février et s’appellera le Ricomedy Club, en référence à Rico Alexandre, le patron du Tic Tacos. Toute personne motivée est donc invitée à se manifester!
Infos pratiques
Post-opératoire de Stéphane Tirelli: à Vallorbe samedi 30 novembre à 21h au Tic Tacos, samedi 7 décembre à 20h au P’tit Resto (soirée rire et chanson) et samedi 11 janvier à 19h30 à la Maison de paroisse.